C’est l’une des premières questions que l’on pose à son gynéco une fois le diagnostic posé : est-ce que je peux guérir de ce syndrome ? Et si oui, comment ? Cette question est tout à fait légitime car le SOPK est un syndrome qui peut avoir de multiples conséquences sur la santé d’une femme, et sur sa fertilité.
Pour te donner une réponse dès maintenant : ça dépend. Tout va dépendre de ton type de SOPK.
Dans cet article, nous allons t’expliquer pourquoi dans certains cas très spécifiques il est possible de voir son SOPK disparaître, et pourquoi dans la majorité des cas il n’existe aucun traitement pour le moment. Rassure-toi, si tu es dans ce cas là, il est tout à fait possible de vivre normalement en mettant en place de bonnes pratiques au quotidien.
Rappels sur le SOPK
Pour rappel, le SOPK est un dérèglement hormonal qui touche 1 femme sur 7 en France. C’est également la première cause d’infertilité.
Le diagnostic du SOPK est établi par un médecin sur la base des critères de Rotterdam :
- Une hyperandrogénie clinique (c’est-à-dire que l’on peut observer à l’oeil nu : par exemple l’hirsutisme, l’acné, une perte de cheveux anormale...) ou une hyperandrogénie biologique (c’est-à-dire visible dans les bilans sanguins qui t’ont été prescrits )
et/ou
- Une ovulation rare ou absente (généralement les cycles sont irréguliers, et dans certains cas les femmes n’ont pas du tout de cycles)
et/ou
- Une augmentation du volume des ovaires et/ou leur aspect « polykystique » à l’échographie (c'est-à-dire la présence de plus de 12 follicules par ovaires, ou bien un volume ovarien supérieur à 10ml).
Il faut présenter au moins 2 de ces 3 critères pour être diagnostiquée. Pour en savoir plus, on t’invite à lire l’article “Qu’est ce que le SOPK”.
Quels sont les types de SOPK qui disparaissent ?
Le SOPK post-pilule
C’est un SOPK “passager” : lorsqu’on décide d’arrêter la pilule, il faut du temps au corps pour que tout se remette en place. Pour certaines femmes c’est très rapide (dès le premier mois), pour d’autres ça peut être bien plus long (jusqu’à 1 an).
Tout le challenge réside dans le fait de relancer l’ovulation : parfois il arrive que ton corps fasse plusieurs tentatives mais qu’il n’y parvienne pas. On se retrouve alors dans une situation similaire au SOPK : sans ovulation, les follicules s’accumulent dans les ovaires et n’arrivent pas à maturer correctement. C’est ce qui donne un aspect polykystique des ovaires à l’échographie.
L’accumulation de follicules peut conduire à des signes d’hyperandrogénisme : c’est parce que la testostérone est en partie sécrétée par ces follicules. Plus il y a de follicules dans tes ovaires, plus la testostérone peut s’élever et causer des manifestations désagréables comme l’acné ou l’hirsutisme.
A l’arrêt de la pilule on peut donc se retrouver dans la situation suivante :
- des ovaires d’aspect polykystique à l'échographie
- des manifestations d’hyperandrogénisme
- des cycles irréguliers
C'est-à-dire… tous les symptômes d’un SOPK !
C’est à ce moment là qu’il faut être vigilant : il est nécessaire d’attendre plusieurs mois après l’arrêt de la pilule avant qu’un diagnostic soit posé.
La plupart du temps, le SOPK post-pilule disparaît tout seul au bout de quelques mois (souvent entre 3 et 9 mois).
N’hésite pas à en reparler avec ton gynécologue si tu as un doute.
Vous êtes également nombreuses à avoir constaté l’apparition de votre SOPK suite à un choc émotionnel, ou par exemple après une grossesse. Le stress et la grossesse ne sont pas des causes de SOPK, en revanche ces périodes de grands bouleversements physiques et psychologiques peuvent être des facteurs déclenchants. Le SOPK était déjà présent mais sans symptômes apparents ; il se révèle suite aux modifications hormonales.
Dans ce cas, on peut espérer que les symptômes s’estompent à nouveau avec le temps, mais parfois une prise en charge sera nécessaire.
Les "faux" SOPK
Ce sont des SOPK qui peuvent disparaître, tout simplement car ce ne sont pas de vrais SOPK ! Tout comme l’arrêt de la pilule, il existe d’autres situations dans lesquelles on peut confondre le SOPK avec une autre pathologie.
Voici les plus courantes :
L’hypothyroïdie
La thyroïde est un peu le chef d’orchestre de notre organisme. Quand elle fonctionne au ralenti, cela se répercute sur de nombreuses fonctions vitales, comme la digestion (souvent transit ralenti, constipation) ou le cycle menstruel (cycle irrégulier ou absent).
Comme nous l’avons déjà expliqué pour le SOPK post-pilule, cycle ralenti/absent → absence d’ovulation → accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK
Parfois, normaliser la fonction thyroïdienne suffit à faire disparaître les symptômes. Néanmoins c’est à relativiser car le SOPK et l’hypothyroïdie sont des pathologies très imbriquées ; il est possible que le SOPK soit à l’origine de l’hypothyroïdie et non l’inverse.
L’hyperprolactinémie
La prolactine est une hormone habituellement sécrétée par la femme lorsqu’elle allaite son bébé. Elle a pour but de bloquer l’ovulation tant qu’on allaite, pour éviter qu’on ne retombe enceinte trop rapidement après l’accouchement.
Mais il arrive que certaines femmes sécrètent de la prolactine en dehors de la grossesse ou de l’allaitement. Cela cause alors le blocage de l’ovulation, et les conséquences qui en découlent : accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK.
Souvent, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes quand on fait revenir le taux de prolactine à la normale.
Hyperplasie congénitale des surrénales
C’est une maladie génétique souvent dépistée à la naissance. Elle entraîne une hypersécrétion d’androgènes et des symptômes de virilisation (hirsutisme, acné…), et peut être de fait confondue avec le SOPK surrénalien.
Syndrome de Cushing
Encore une pathologie dont les symptômes ressemblent beaucoup à ceux du SOPK ! Le syndrome de Cushing est lié à une hypersécrétion de cortisol qui a des conséquences sur la fonction ovarienne : notamment ovulation perturbée et hyperandrogénie… ça nous rappelle quelque chose !
Le SOPK est aussi un diagnostic d’exclusion : c’est-à-dire qu’avant de mettre l’étiquette SOPK sur ton profil, ton médecin doit absolument vérifier que tes symptômes ne sont pas causés par d’autres pathologies. Sinon, tu risques d’avoir une prise en charge incomplète ou inadaptée, et de ne pas réussir à aller mieux.
N’hésite pas à ouvrir le dialogue avec ton professionnel de santé pour bénéficier d’un bilan hormonal complet s’il le juge utile.
Aujourd’hui, on ne peut pas guérir du SOPK
Tu l’auras compris, on ne peut malheureusement pas parler de guérison pour un SOPK. Si tu as des témoignages autour de toi de femmes qui ont “guéri” de leur SOPK, c’est qu’elles étaient probablement dans les situations détaillées plus haut.
Le SOPK est une problématique hormonale avec laquelle chaque femme touchée doit apprendre à composer tout au long de sa vie. Rien n’est figé, parfois les symptômes ont l’air d’avoir disparu, d’autres fois ils reviennent en force… C’est pour ça que l’alimentation, l’hygiène de vie et les compléments alimentaires ont un rôle important à jouer dans la stabilisation de ton SOPK.
Pourquoi il n’existe pas de traitement
La raison pour laquelle il n’existe pas de traitement à ce jour réside dans le fait que le SOPK est une pathologie complexe et multifactorielle, dont l’origine est encore mal comprise.
Prendre en charge le SOPK demande d’intervenir sur différents plans simultanément :
- hormones
- métabolisme
- système nerveux central
La recherche n’en est qu’à ses débuts. La communauté scientifique a récemment découvert que le SOPK pourrait être causé par des facteurs comme :
- L’hérédité (transmission par les parents)
- L’environnement, les perturbateurs endocriniens
- Une surexposition pendant la grossesse à l’AMH maternelle (Hormone Anti-Müllérienne)
Source : https://www.inserm.fr/actualite/transmission-sopk-mere-en-fille-epigenetique-en-cause/
Dans un prochain article, nous vous détaillerons les différentes prises en charge du SOPK : médicale et naturelle.
En conclusion, si un thérapeute vous promet de guérir votre SOPK, fuyez ! La seule promesse que nous pouvons faire aujourd’hui aux femmes atteintes, c’est de les aider à apprivoiser leur SOPK pour en limiter les symptômes. La bonne nouvelle, c’est que ça fonctionne ❤️.
Puis-je guérir du SOPK ?
C’est l’une des premières questions que l’on pose à son gynéco une fois le diagnostic posé : est-ce que je peux guérir de ce syndrome ? Et si oui, comment ? Cette question est tout à fait légitime car le SOPK est un syndrome qui peut avoir de multiples conséquences sur la santé d’une femme, et sur sa fertilité.
Pour te donner une réponse dès maintenant : ça dépend. Tout va dépendre de ton type de SOPK.
Dans cet article, nous allons t’expliquer pourquoi dans certains cas très spécifiques il est possible de voir son SOPK disparaître, et pourquoi dans la majorité des cas il n’existe aucun traitement pour le moment. Rassure-toi, si tu es dans ce cas là, il est tout à fait possible de vivre normalement en mettant en place de bonnes pratiques au quotidien.
Rappels sur le SOPK
Pour rappel, le SOPK est un dérèglement hormonal qui touche 1 femme sur 7 en France. C’est également la première cause d’infertilité.
Le diagnostic du SOPK est établi par un médecin sur la base des critères de Rotterdam :
- Une hyperandrogénie clinique (c’est-à-dire que l’on peut observer à l’oeil nu : par exemple l’hirsutisme, l’acné, une perte de cheveux anormale...) ou une hyperandrogénie biologique (c’est-à-dire visible dans les bilans sanguins qui t’ont été prescrits )
et/ou
- Une ovulation rare ou absente (généralement les cycles sont irréguliers, et dans certains cas les femmes n’ont pas du tout de cycles)
et/ou
- Une augmentation du volume des ovaires et/ou leur aspect « polykystique » à l’échographie (c'est-à-dire la présence de plus de 12 follicules par ovaires, ou bien un volume ovarien supérieur à 10ml).
Il faut présenter au moins 2 de ces 3 critères pour être diagnostiquée. Pour en savoir plus, on t’invite à lire l’article “Qu’est ce que le SOPK”.
Quels sont les types de SOPK qui disparaissent ?
Le SOPK post-pilule
C’est un SOPK “passager” : lorsqu’on décide d’arrêter la pilule, il faut du temps au corps pour que tout se remette en place. Pour certaines femmes c’est très rapide (dès le premier mois), pour d’autres ça peut être bien plus long (jusqu’à 1 an).
Tout le challenge réside dans le fait de relancer l’ovulation : parfois il arrive que ton corps fasse plusieurs tentatives mais qu’il n’y parvienne pas. On se retrouve alors dans une situation similaire au SOPK : sans ovulation, les follicules s’accumulent dans les ovaires et n’arrivent pas à maturer correctement. C’est ce qui donne un aspect polykystique des ovaires à l’échographie.
L’accumulation de follicules peut conduire à des signes d’hyperandrogénisme : c’est parce que la testostérone est en partie sécrétée par ces follicules. Plus il y a de follicules dans tes ovaires, plus la testostérone peut s’élever et causer des manifestations désagréables comme l’acné ou l’hirsutisme.
A l’arrêt de la pilule on peut donc se retrouver dans la situation suivante :
- des ovaires d’aspect polykystique à l'échographie
- des manifestations d’hyperandrogénisme
- des cycles irréguliers
C'est-à-dire… tous les symptômes d’un SOPK !
C’est à ce moment là qu’il faut être vigilant : il est nécessaire d’attendre plusieurs mois après l’arrêt de la pilule avant qu’un diagnostic soit posé.
La plupart du temps, le SOPK post-pilule disparaît tout seul au bout de quelques mois (souvent entre 3 et 9 mois).
N’hésite pas à en reparler avec ton gynécologue si tu as un doute.
Vous êtes également nombreuses à avoir constaté l’apparition de votre SOPK suite à un choc émotionnel, ou par exemple après une grossesse. Le stress et la grossesse ne sont pas des causes de SOPK, en revanche ces périodes de grands bouleversements physiques et psychologiques peuvent être des facteurs déclenchants. Le SOPK était déjà présent mais sans symptômes apparents ; il se révèle suite aux modifications hormonales.
Dans ce cas, on peut espérer que les symptômes s’estompent à nouveau avec le temps, mais parfois une prise en charge sera nécessaire.
Les "faux" SOPK
Ce sont des SOPK qui peuvent disparaître, tout simplement car ce ne sont pas de vrais SOPK ! Tout comme l’arrêt de la pilule, il existe d’autres situations dans lesquelles on peut confondre le SOPK avec une autre pathologie.
Voici les plus courantes :
L’hypothyroïdie
La thyroïde est un peu le chef d’orchestre de notre organisme. Quand elle fonctionne au ralenti, cela se répercute sur de nombreuses fonctions vitales, comme la digestion (souvent transit ralenti, constipation) ou le cycle menstruel (cycle irrégulier ou absent).
Comme nous l’avons déjà expliqué pour le SOPK post-pilule, cycle ralenti/absent → absence d’ovulation → accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK
Parfois, normaliser la fonction thyroïdienne suffit à faire disparaître les symptômes. Néanmoins c’est à relativiser car le SOPK et l’hypothyroïdie sont des pathologies très imbriquées ; il est possible que le SOPK soit à l’origine de l’hypothyroïdie et non l’inverse.
L’hyperprolactinémie
La prolactine est une hormone habituellement sécrétée par la femme lorsqu’elle allaite son bébé. Elle a pour but de bloquer l’ovulation tant qu’on allaite, pour éviter qu’on ne retombe enceinte trop rapidement après l’accouchement.
Mais il arrive que certaines femmes sécrètent de la prolactine en dehors de la grossesse ou de l’allaitement. Cela cause alors le blocage de l’ovulation, et les conséquences qui en découlent : accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK.
Souvent, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes quand on fait revenir le taux de prolactine à la normale.
Hyperplasie congénitale des surrénales
C’est une maladie génétique souvent dépistée à la naissance. Elle entraîne une hypersécrétion d’androgènes et des symptômes de virilisation (hirsutisme, acné…), et peut être de fait confondue avec le SOPK surrénalien.
Syndrome de Cushing
Encore une pathologie dont les symptômes ressemblent beaucoup à ceux du SOPK ! Le syndrome de Cushing est lié à une hypersécrétion de cortisol qui a des conséquences sur la fonction ovarienne : notamment ovulation perturbée et hyperandrogénie… ça nous rappelle quelque chose !
Le SOPK est aussi un diagnostic d’exclusion : c’est-à-dire qu’avant de mettre l’étiquette SOPK sur ton profil, ton médecin doit absolument vérifier que tes symptômes ne sont pas causés par d’autres pathologies. Sinon, tu risques d’avoir une prise en charge incomplète ou inadaptée, et de ne pas réussir à aller mieux.
N’hésite pas à ouvrir le dialogue avec ton professionnel de santé pour bénéficier d’un bilan hormonal complet s’il le juge utile.
Aujourd’hui, on ne peut pas guérir du SOPK
Tu l’auras compris, on ne peut malheureusement pas parler de guérison pour un SOPK. Si tu as des témoignages autour de toi de femmes qui ont “guéri” de leur SOPK, c’est qu’elles étaient probablement dans les situations détaillées plus haut.
Le SOPK est une problématique hormonale avec laquelle chaque femme touchée doit apprendre à composer tout au long de sa vie. Rien n’est figé, parfois les symptômes ont l’air d’avoir disparu, d’autres fois ils reviennent en force… C’est pour ça que l’alimentation, l’hygiène de vie et les compléments alimentaires ont un rôle important à jouer dans la stabilisation de ton SOPK.
Pourquoi il n’existe pas de traitement
La raison pour laquelle il n’existe pas de traitement à ce jour réside dans le fait que le SOPK est une pathologie complexe et multifactorielle, dont l’origine est encore mal comprise.
Prendre en charge le SOPK demande d’intervenir sur différents plans simultanément :
- hormones
- métabolisme
- système nerveux central
La recherche n’en est qu’à ses débuts. La communauté scientifique a récemment découvert que le SOPK pourrait être causé par des facteurs comme :
- L’hérédité (transmission par les parents)
- L’environnement, les perturbateurs endocriniens
- Une surexposition pendant la grossesse à l’AMH maternelle (Hormone Anti-Müllérienne)
Source : https://www.inserm.fr/actualite/transmission-sopk-mere-en-fille-epigenetique-en-cause/
Dans un prochain article, nous vous détaillerons les différentes prises en charge du SOPK : médicale et naturelle.
En conclusion, si un thérapeute vous promet de guérir votre SOPK, fuyez ! La seule promesse que nous pouvons faire aujourd’hui aux femmes atteintes, c’est de les aider à apprivoiser leur SOPK pour en limiter les symptômes. La bonne nouvelle, c’est que ça fonctionne ❤️.
Puis-je guérir du SOPK ?
C’est l’une des premières questions que l’on pose à son gynéco une fois le diagnostic posé : est-ce que je peux guérir de ce syndrome ? Et si oui, comment ? Cette question est tout à fait légitime car le SOPK est un syndrome qui peut avoir de multiples conséquences sur la santé d’une femme, et sur sa fertilité.
Pour te donner une réponse dès maintenant : ça dépend. Tout va dépendre de ton type de SOPK.
Dans cet article, nous allons t’expliquer pourquoi dans certains cas très spécifiques il est possible de voir son SOPK disparaître, et pourquoi dans la majorité des cas il n’existe aucun traitement pour le moment. Rassure-toi, si tu es dans ce cas là, il est tout à fait possible de vivre normalement en mettant en place de bonnes pratiques au quotidien.
Rappels sur le SOPK
Pour rappel, le SOPK est un dérèglement hormonal qui touche 1 femme sur 7 en France. C’est également la première cause d’infertilité.
Le diagnostic du SOPK est établi par un médecin sur la base des critères de Rotterdam :
- Une hyperandrogénie clinique (c’est-à-dire que l’on peut observer à l’oeil nu : par exemple l’hirsutisme, l’acné, une perte de cheveux anormale...) ou une hyperandrogénie biologique (c’est-à-dire visible dans les bilans sanguins qui t’ont été prescrits )
et/ou
- Une ovulation rare ou absente (généralement les cycles sont irréguliers, et dans certains cas les femmes n’ont pas du tout de cycles)
et/ou
- Une augmentation du volume des ovaires et/ou leur aspect « polykystique » à l’échographie (c'est-à-dire la présence de plus de 12 follicules par ovaires, ou bien un volume ovarien supérieur à 10ml).
Il faut présenter au moins 2 de ces 3 critères pour être diagnostiquée. Pour en savoir plus, on t’invite à lire l’article “Qu’est ce que le SOPK”.
Quels sont les types de SOPK qui disparaissent ?
Le SOPK post-pilule
C’est un SOPK “passager” : lorsqu’on décide d’arrêter la pilule, il faut du temps au corps pour que tout se remette en place. Pour certaines femmes c’est très rapide (dès le premier mois), pour d’autres ça peut être bien plus long (jusqu’à 1 an).
Tout le challenge réside dans le fait de relancer l’ovulation : parfois il arrive que ton corps fasse plusieurs tentatives mais qu’il n’y parvienne pas. On se retrouve alors dans une situation similaire au SOPK : sans ovulation, les follicules s’accumulent dans les ovaires et n’arrivent pas à maturer correctement. C’est ce qui donne un aspect polykystique des ovaires à l’échographie.
L’accumulation de follicules peut conduire à des signes d’hyperandrogénisme : c’est parce que la testostérone est en partie sécrétée par ces follicules. Plus il y a de follicules dans tes ovaires, plus la testostérone peut s’élever et causer des manifestations désagréables comme l’acné ou l’hirsutisme.
A l’arrêt de la pilule on peut donc se retrouver dans la situation suivante :
- des ovaires d’aspect polykystique à l'échographie
- des manifestations d’hyperandrogénisme
- des cycles irréguliers
C'est-à-dire… tous les symptômes d’un SOPK !
C’est à ce moment là qu’il faut être vigilant : il est nécessaire d’attendre plusieurs mois après l’arrêt de la pilule avant qu’un diagnostic soit posé.
La plupart du temps, le SOPK post-pilule disparaît tout seul au bout de quelques mois (souvent entre 3 et 9 mois).
N’hésite pas à en reparler avec ton gynécologue si tu as un doute.
Vous êtes également nombreuses à avoir constaté l’apparition de votre SOPK suite à un choc émotionnel, ou par exemple après une grossesse. Le stress et la grossesse ne sont pas des causes de SOPK, en revanche ces périodes de grands bouleversements physiques et psychologiques peuvent être des facteurs déclenchants. Le SOPK était déjà présent mais sans symptômes apparents ; il se révèle suite aux modifications hormonales.
Dans ce cas, on peut espérer que les symptômes s’estompent à nouveau avec le temps, mais parfois une prise en charge sera nécessaire.
Les "faux" SOPK
Ce sont des SOPK qui peuvent disparaître, tout simplement car ce ne sont pas de vrais SOPK ! Tout comme l’arrêt de la pilule, il existe d’autres situations dans lesquelles on peut confondre le SOPK avec une autre pathologie.
Voici les plus courantes :
L’hypothyroïdie
La thyroïde est un peu le chef d’orchestre de notre organisme. Quand elle fonctionne au ralenti, cela se répercute sur de nombreuses fonctions vitales, comme la digestion (souvent transit ralenti, constipation) ou le cycle menstruel (cycle irrégulier ou absent).
Comme nous l’avons déjà expliqué pour le SOPK post-pilule, cycle ralenti/absent → absence d’ovulation → accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK
Parfois, normaliser la fonction thyroïdienne suffit à faire disparaître les symptômes. Néanmoins c’est à relativiser car le SOPK et l’hypothyroïdie sont des pathologies très imbriquées ; il est possible que le SOPK soit à l’origine de l’hypothyroïdie et non l’inverse.
L’hyperprolactinémie
La prolactine est une hormone habituellement sécrétée par la femme lorsqu’elle allaite son bébé. Elle a pour but de bloquer l’ovulation tant qu’on allaite, pour éviter qu’on ne retombe enceinte trop rapidement après l’accouchement.
Mais il arrive que certaines femmes sécrètent de la prolactine en dehors de la grossesse ou de l’allaitement. Cela cause alors le blocage de l’ovulation, et les conséquences qui en découlent : accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK.
Souvent, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes quand on fait revenir le taux de prolactine à la normale.
Hyperplasie congénitale des surrénales
C’est une maladie génétique souvent dépistée à la naissance. Elle entraîne une hypersécrétion d’androgènes et des symptômes de virilisation (hirsutisme, acné…), et peut être de fait confondue avec le SOPK surrénalien.
Syndrome de Cushing
Encore une pathologie dont les symptômes ressemblent beaucoup à ceux du SOPK ! Le syndrome de Cushing est lié à une hypersécrétion de cortisol qui a des conséquences sur la fonction ovarienne : notamment ovulation perturbée et hyperandrogénie… ça nous rappelle quelque chose !
Le SOPK est aussi un diagnostic d’exclusion : c’est-à-dire qu’avant de mettre l’étiquette SOPK sur ton profil, ton médecin doit absolument vérifier que tes symptômes ne sont pas causés par d’autres pathologies. Sinon, tu risques d’avoir une prise en charge incomplète ou inadaptée, et de ne pas réussir à aller mieux.
N’hésite pas à ouvrir le dialogue avec ton professionnel de santé pour bénéficier d’un bilan hormonal complet s’il le juge utile.
Aujourd’hui, on ne peut pas guérir du SOPK
Tu l’auras compris, on ne peut malheureusement pas parler de guérison pour un SOPK. Si tu as des témoignages autour de toi de femmes qui ont “guéri” de leur SOPK, c’est qu’elles étaient probablement dans les situations détaillées plus haut.
Le SOPK est une problématique hormonale avec laquelle chaque femme touchée doit apprendre à composer tout au long de sa vie. Rien n’est figé, parfois les symptômes ont l’air d’avoir disparu, d’autres fois ils reviennent en force… C’est pour ça que l’alimentation, l’hygiène de vie et les compléments alimentaires ont un rôle important à jouer dans la stabilisation de ton SOPK.
Pourquoi il n’existe pas de traitement
La raison pour laquelle il n’existe pas de traitement à ce jour réside dans le fait que le SOPK est une pathologie complexe et multifactorielle, dont l’origine est encore mal comprise.
Prendre en charge le SOPK demande d’intervenir sur différents plans simultanément :
- hormones
- métabolisme
- système nerveux central
La recherche n’en est qu’à ses débuts. La communauté scientifique a récemment découvert que le SOPK pourrait être causé par des facteurs comme :
- L’hérédité (transmission par les parents)
- L’environnement, les perturbateurs endocriniens
- Une surexposition pendant la grossesse à l’AMH maternelle (Hormone Anti-Müllérienne)
Source : https://www.inserm.fr/actualite/transmission-sopk-mere-en-fille-epigenetique-en-cause/
Dans un prochain article, nous vous détaillerons les différentes prises en charge du SOPK : médicale et naturelle.
En conclusion, si un thérapeute vous promet de guérir votre SOPK, fuyez ! La seule promesse que nous pouvons faire aujourd’hui aux femmes atteintes, c’est de les aider à apprivoiser leur SOPK pour en limiter les symptômes. La bonne nouvelle, c’est que ça fonctionne ❤️.
Puis-je guérir du SOPK ?
C’est l’une des premières questions que l’on pose à son gynéco une fois le diagnostic posé : est-ce que je peux guérir de ce syndrome ? Et si oui, comment ? Cette question est tout à fait légitime car le SOPK est un syndrome qui peut avoir de multiples conséquences sur la santé d’une femme, et sur sa fertilité.
Pour te donner une réponse dès maintenant : ça dépend. Tout va dépendre de ton type de SOPK.
Dans cet article, nous allons t’expliquer pourquoi dans certains cas très spécifiques il est possible de voir son SOPK disparaître, et pourquoi dans la majorité des cas il n’existe aucun traitement pour le moment. Rassure-toi, si tu es dans ce cas là, il est tout à fait possible de vivre normalement en mettant en place de bonnes pratiques au quotidien.
Rappels sur le SOPK
Pour rappel, le SOPK est un dérèglement hormonal qui touche 1 femme sur 7 en France. C’est également la première cause d’infertilité.
Le diagnostic du SOPK est établi par un médecin sur la base des critères de Rotterdam :
- Une hyperandrogénie clinique (c’est-à-dire que l’on peut observer à l’oeil nu : pa exemple l’hirsutisme, l’acné, une perte de cheveux anormale...) ou une hyperandrogénie biologique (c’est-à-dire visible dans les bilans sanguins qui t’ont été prescrits )
et/ou
- Une ovulation rare ou absente (généralement les cycles sont irréguliers, et dans certains cas les femmes n’ont pas du tout de cycles)
et/ou
- Une augmentation du volume des ovaires et/ou leur aspect « polykystique » à l’échographie (c'est-à-dire la présence de plus de 12 follicules par ovaires, ou bien un volume ovarien supérieur à 10ml).
Il faut présenter au moins 2 de ces 3 critères pour être diagnostiquée. Pour en savoir plus, on t’invite à lire l’article “Qu’est ce que le SOPK”.
Quels sont les types de SOPK qui disparaissent ?
Le SOPK post-pilule
C’est un SOPK “passager” : lorsqu’on décide d’arrêter la pilule, il faut du temps au corps pour que tout se remette en place. Pour certaines femmes c’est très rapide (dès le premier mois), pour d’autres ça peut être bien plus long (jusqu’à 1 an).
Tout le challenge réside dans le fait de relancer l’ovulation : parfois il arrive que ton corps fasse plusieurs tentatives mais qu’il n’y parvienne pas. On se retrouve alors dans une situation similaire au SOPK : sans ovulation, les follicules s’accumulent dans les ovaires et n’arrivent pas à maturer correctement. C’est ce qui donne un aspect polykystique des ovaires à l’échographie.
L’accumulation de follicules peut conduire à des signes d’hyperandrogénisme : c’est parce que la testostérone est en partie sécrétée par ces follicules. Plus il y a de follicules dans tes ovaires, plus la testostérone peut s’élever et causer des manifestations désagréables comme l’acné ou l’hirsutisme.
A l’arrêt de la pilule on peut donc se retrouver dans la situation suivante :
- des ovaires d’aspect polykystique à l'échographie
- des manifestations d’hyperandrogénisme
- des cycles irréguliers
C'est-à-dire… tous les symptômes d’un SOPK !
C’est à ce moment là qu’il faut être vigilant : il est nécessaire d’attendre plusieurs mois après l’arrêt de la pilule avant qu’un diagnostic soit posé.
La plupart du temps, le SOPK post-pilule disparaît tout seul au bout de quelques mois (souvent entre 3 et 9 mois).
N’hésite pas à en reparler avec ton gynécologue si tu as un doute.
Vous êtes également nombreuses à avoir constaté l’apparition de votre SOPK suite à un choc émotionnel, ou par exemple après une grossesse. Le stress et la grossesse ne sont pas des causes de SOPK, en revanche ces périodes de grands bouleversements physiques et psychologiques peuvent être des facteurs déclenchants. Le SOPK était déjà présent mais sans symptômes apparents ; il se révèle suite aux modifications hormonales.
Dans ce cas, on peut espérer que les symptômes s’estompent à nouveau avec le temps, mais parfois une prise en charge sera nécessaire.
Les "faux" SOPK
Ce sont des SOPK qui peuvent disparaître, tout simplement car ce ne sont pas de vrais SOPK ! Tout comme l’arrêt de la pilule, il existe d’autres situations dans lesquelles on peut confondre le SOPK avec une autre pathologie.
Voici les plus courantes :
L’hypothyroïdie
La thyroïde est un peu le chef d’orchestre de notre organisme. Quand elle fonctionne au ralenti, cela se répercute sur de nombreuses fonctions vitales, comme la digestion (souvent transit ralenti, constipation) ou le cycle menstruel (cycle irrégulier ou absent).
Comme nous l’avons déjà expliqué pour le SOPK post-pilule, cycle ralenti/absent → absence d’ovulation → accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK
Parfois, normaliser la fonction thyroïdienne suffit à faire disparaître les symptômes. Néanmoins c’est à relativiser car le SOPK et l’hypothyroïdie sont des pathologies très imbriquées ; il est possible que le SOPK soit à l’origine de l’hypothyroïdie et non l’inverse.
L’hyperprolactinémie
La prolactine est une hormone habituellement sécrétée par la femme lorsqu’elle allaite son bébé. Elle a pour but de bloquer l’ovulation tant qu’on allaite, pour éviter qu’on ne retombe enceinte trop rapidement après l’accouchement.
Mais il arrive que certaines femmes sécrètent de la prolactine en dehors de la grossesse ou de l’allaitement. Cela cause alors le blocage de l’ovulation, et les conséquences qui en découlent : accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK.
Souvent, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes quand on fait revenir le taux de prolactine à la normale.
Hyperplasie congénitale des surrénales
C’est une maladie génétique souvent dépistée à la naissance. Elle entraîne une hypersécrétion d’androgènes et des symptômes de virilisation (hirsutisme, acné…), et peut être de fait confondue avec le SOPK surrénalien.
Syndrome de Cushing
Encore une pathologie dont les symptômes ressemblent beaucoup à ceux du SOPK ! Le syndrome de Cushing est lié à une hypersécrétion de cortisol qui a des conséquences sur la fonction ovarienne : notamment ovulation perturbée et hyperandrogénie… ça nous rappelle quelque chose !
Le SOPK est aussi un diagnostic d’exclusion : c’est-à-dire qu’avant de mettre l’étiquette SOPK sur ton profil, ton médecin doit absolument vérifier que tes symptômes ne sont pas causés par d’autres pathologies. Sinon, tu risques d’avoir une prise en charge incomplète ou inadaptée, et de ne pas réussir à aller mieux.
N’hésite pas à ouvrir le dialogue avec ton professionnel de santé pour bénéficier d’un bilan hormonal complet s’il le juge utile.
Aujourd’hui, on ne peut pas guérir du SOPK
Tu l’auras compris, on ne peut malheureusement pas parler de guérison pour un SOPK. Si tu as des témoignages autour de toi de femmes qui ont “guéri” de leur SOPK, c’est qu’elles étaient probablement dans les situations détaillées plus haut.
Le SOPK est une problématique hormonale avec laquelle chaque femme touchée doit apprendre à composer tout au long de sa vie. Rien n’est figé, parfois les symptômes ont l’air d’avoir disparu, d’autres fois ils reviennent en force… C’est pour ça que l’alimentation, l’hygiène de vie et les compléments alimentaires ont un rôle important à jouer dans la stabilisation de ton SOPK.
Pourquoi il n’existe pas de traitement
La raison pour laquelle il n’existe pas de traitement à ce jour réside dans le fait que le SOPK est une pathologie complexe et multifactorielle, dont l’origine est encore mal comprise.
Prendre en charge le SOPK demande d’intervenir sur différents plans simultanément :
- hormones
- métabolisme
- système nerveux central
La recherche n’en est qu’à ses débuts. La communauté scientifique a récemment découvert que le SOPK pourrait être causé par des facteurs comme :
- L’hérédité (transmission par les parents)
- L’environnement, les perturbateurs endocriniens
- Une surexposition pendant la grossesse à l’AMH maternelle (Hormone Anti-Müllérienne)
Source : https://www.inserm.fr/actualite/transmission-sopk-mere-en-fille-epigenetique-en-cause/
Dans un prochain article, nous vous détaillerons les différentes prises en charge du SOPK : médicale et naturelle.
En conclusion, si un thérapeute vous promet de guérir votre SOPK, fuyez ! La seule promesse que nous pouvons faire aujourd’hui aux femmes atteintes, c’est de les aider à apprivoiser leur SOPK pour en limiter les symptômes. La bonne nouvelle, c’est que ça fonctionne ❤️.
Puis-je guérir du SOPK ?
C’est l’une des premières questions que l’on pose à son gynéco une fois le diagnostic posé : est-ce que je peux guérir de ce syndrome ? Et si oui, comment ? Cette question est tout à fait légitime car le SOPK est un syndrome qui peut avoir de multiples conséquences sur la santé d’une femme, et sur sa fertilité.
Pour te donner une réponse dès maintenant : ça dépend. Tout va dépendre de ton type de SOPK.
Dans cet article, nous allons t’expliquer pourquoi dans certains cas très spécifiques il est possible de voir son SOPK disparaître, et pourquoi dans la majorité des cas il n’existe aucun traitement pour le moment. Rassure-toi, si tu es dans ce cas là, il est tout à fait possible de vivre normalement en mettant en place de bonnes pratiques au quotidien.
Rappels sur le SOPK
Pour rappel, le SOPK est un dérèglement hormonal qui touche 1 femme sur 7 en France. C’est également la première cause d’infertilité.
Le diagnostic du SOPK est établi par un médecin sur la base des critères de Rotterdam :
- Une hyperandrogénie clinique (c’est-à-dire que l’on peut observer à l’oeil nu : pa exemple l’hirsutisme, l’acné, une perte de cheveux anormale...) ou une hyperandrogénie biologique (c’est-à-dire visible dans les bilans sanguins qui t’ont été prescrits )
et/ou
- Une ovulation rare ou absente (généralement les cycles sont irréguliers, et dans certains cas les femmes n’ont pas du tout de cycles)
et/ou
- Une augmentation du volume des ovaires et/ou leur aspect « polykystique » à l’échographie (c'est-à-dire la présence de plus de 12 follicules par ovaires, ou bien un volume ovarien supérieur à 10ml).
Il faut présenter au moins 2 de ces 3 critères pour être diagnostiquée. Pour en savoir plus, on t’invite à lire l’article “Qu’est ce que le SOPK”.
Quels sont les types de SOPK qui disparaissent ?
Le SOPK post-pilule
C’est un SOPK “passager” : lorsqu’on décide d’arrêter la pilule, il faut du temps au corps pour que tout se remette en place. Pour certaines femmes c’est très rapide (dès le premier mois), pour d’autres ça peut être bien plus long (jusqu’à 1 an).
Tout le challenge réside dans le fait de relancer l’ovulation : parfois il arrive que ton corps fasse plusieurs tentatives mais qu’il n’y parvienne pas. On se retrouve alors dans une situation similaire au SOPK : sans ovulation, les follicules s’accumulent dans les ovaires et n’arrivent pas à maturer correctement. C’est ce qui donne un aspect polykystique des ovaires à l’échographie.
L’accumulation de follicules peut conduire à des signes d’hyperandrogénisme : c’est parce que la testostérone est en partie sécrétée par ces follicules. Plus il y a de follicules dans tes ovaires, plus la testostérone peut s’élever et causer des manifestations désagréables comme l’acné ou l’hirsutisme.
A l’arrêt de la pilule on peut donc se retrouver dans la situation suivante :
- des ovaires d’aspect polykystique à l'échographie
- des manifestations d’hyperandrogénisme
- des cycles irréguliers
C'est-à-dire… tous les symptômes d’un SOPK !
C’est à ce moment là qu’il faut être vigilant : il est nécessaire d’attendre plusieurs mois après l’arrêt de la pilule avant qu’un diagnostic soit posé.
La plupart du temps, le SOPK post-pilule disparaît tout seul au bout de quelques mois (souvent entre 3 et 9 mois).
N’hésite pas à en reparler avec ton gynécologue si tu as un doute.
Vous êtes également nombreuses à avoir constaté l’apparition de votre SOPK suite à un choc émotionnel, ou par exemple après une grossesse. Le stress et la grossesse ne sont pas des causes de SOPK, en revanche ces périodes de grands bouleversements physiques et psychologiques peuvent être des facteurs déclenchants. Le SOPK était déjà présent mais sans symptômes apparents ; il se révèle suite aux modifications hormonales.
Dans ce cas, on peut espérer que les symptômes s’estompent à nouveau avec le temps, mais parfois une prise en charge sera nécessaire.
Les "faux" SOPK
Ce sont des SOPK qui peuvent disparaître, tout simplement car ce ne sont pas de vrais SOPK ! Tout comme l’arrêt de la pilule, il existe d’autres situations dans lesquelles on peut confondre le SOPK avec une autre pathologie.
Voici les plus courantes :
L’hypothyroïdie
La thyroïde est un peu le chef d’orchestre de notre organisme. Quand elle fonctionne au ralenti, cela se répercute sur de nombreuses fonctions vitales, comme la digestion (souvent transit ralenti, constipation) ou le cycle menstruel (cycle irrégulier ou absent).
Comme nous l’avons déjà expliqué pour le SOPK post-pilule, cycle ralenti/absent → absence d’ovulation → accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK
Parfois, normaliser la fonction thyroïdienne suffit à faire disparaître les symptômes. Néanmoins c’est à relativiser car le SOPK et l’hypothyroïdie sont des pathologies très imbriquées ; il est possible que le SOPK soit à l’origine de l’hypothyroïdie et non l’inverse.
L’hyperprolactinémie
La prolactine est une hormone habituellement sécrétée par la femme lorsqu’elle allaite son bébé. Elle a pour but de bloquer l’ovulation tant qu’on allaite, pour éviter qu’on ne retombe enceinte trop rapidement après l’accouchement.
Mais il arrive que certaines femmes sécrètent de la prolactine en dehors de la grossesse ou de l’allaitement. Cela cause alors le blocage de l’ovulation, et les conséquences qui en découlent : accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK.
Souvent, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes quand on fait revenir le taux de prolactine à la normale.
Hyperplasie congénitale des surrénales
C’est une maladie génétique souvent dépistée à la naissance. Elle entraîne une hypersécrétion d’androgènes et des symptômes de virilisation (hirsutisme, acné…), et peut être de fait confondue avec le SOPK surrénalien.
Syndrome de Cushing
Encore une pathologie dont les symptômes ressemblent beaucoup à ceux du SOPK ! Le syndrome de Cushing est lié à une hypersécrétion de cortisol qui a des conséquences sur la fonction ovarienne : notamment ovulation perturbée et hyperandrogénie… ça nous rappelle quelque chose !
Le SOPK est aussi un diagnostic d’exclusion : c’est-à-dire qu’avant de mettre l’étiquette SOPK sur ton profil, ton médecin doit absolument vérifier que tes symptômes ne sont pas causés par d’autres pathologies. Sinon, tu risques d’avoir une prise en charge incomplète ou inadaptée, et de ne pas réussir à aller mieux.
N’hésite pas à ouvrir le dialogue avec ton professionnel de santé pour bénéficier d’un bilan hormonal complet s’il le juge utile.
Aujourd’hui, on ne peut pas guérir du SOPK
Tu l’auras compris, on ne peut malheureusement pas parler de guérison pour un SOPK. Si tu as des témoignages autour de toi de femmes qui ont “guéri” de leur SOPK, c’est qu’elles étaient probablement dans les situations détaillées plus haut.
Le SOPK est une problématique hormonale avec laquelle chaque femme touchée doit apprendre à composer tout au long de sa vie. Rien n’est figé, parfois les symptômes ont l’air d’avoir disparu, d’autres fois ils reviennent en force… C’est pour ça que l’alimentation, l’hygiène de vie et les compléments alimentaires ont un rôle important à jouer dans la stabilisation de ton SOPK.
Pourquoi il n’existe pas de traitement
La raison pour laquelle il n’existe pas de traitement à ce jour réside dans le fait que le SOPK est une pathologie complexe et multifactorielle, dont l’origine est encore mal comprise.
Prendre en charge le SOPK demande d’intervenir sur différents plans simultanément :
- hormones
- métabolisme
- système nerveux central
La recherche n’en est qu’à ses débuts. La communauté scientifique a récemment découvert que le SOPK pourrait être causé par des facteurs comme :
- L’hérédité (transmission par les parents)
- L’environnement, les perturbateurs endocriniens
- Une surexposition pendant la grossesse à l’AMH maternelle (Hormone Anti-Müllérienne)
Source : https://www.inserm.fr/actualite/transmission-sopk-mere-en-fille-epigenetique-en-cause/
Dans un prochain article, nous vous détaillerons les différentes prises en charge du SOPK : médicale et naturelle.
En conclusion, si un thérapeute vous promet de guérir votre SOPK, fuyez ! La seule promesse que nous pouvons faire aujourd’hui aux femmes atteintes, c’est de les aider à apprivoiser leur SOPK pour en limiter les symptômes. La bonne nouvelle, c’est que ça fonctionne ❤️.
Puis-je guérir du SOPK ?
C’est l’une des premières questions que l’on pose à son gynéco une fois le diagnostic posé : est-ce que je peux guérir de ce syndrome ? Et si oui, comment ? Cette question est tout à fait légitime car le SOPK est un syndrome qui peut avoir de multiples conséquences sur la santé d’une femme, et sur sa fertilité.
Pour te donner une réponse dès maintenant : ça dépend. Tout va dépendre de ton type de SOPK.
Dans cet article, nous allons t’expliquer pourquoi dans certains cas très spécifiques il est possible de voir son SOPK disparaître, et pourquoi dans la majorité des cas il n’existe aucun traitement pour le moment. Rassure-toi, si tu es dans ce cas là, il est tout à fait possible de vivre normalement en mettant en place de bonnes pratiques au quotidien.
Rappels sur le SOPK
Pour rappel, le SOPK est un dérèglement hormonal qui touche 1 femme sur 7 en France. C’est également la première cause d’infertilité.
Le diagnostic du SOPK est établi par un médecin sur la base des critères de Rotterdam :
- Une hyperandrogénie clinique (c’est-à-dire que l’on peut observer à l’oeil nu : pas exemple l’hirsutisme, l’acné, une perte de cheveux anormale...) ou une hyperandrogénie biologique (c’est-à-dire visible dans les bilans sanguins qui t’ont été prescrits )
et/ou
- Une ovulation rare ou absente (généralement les cycles sont irréguliers, et dans certains cas les femmes n’ont pas du tout de cycles)
et/ou
- Une augmentation du volume des ovaires et/ou leur aspect « polykystique » à l’échographie (c'est-à-dire la présence de plus de 12 follicules par ovaires, ou bien un volume ovarien supérieur à 10ml).
Il faut présenter au moins 2 de ces 3 critères pour être diagnostiquée. Pour en savoir plus, on t’invite à lire l’article “Qu’est ce que le SOPK”.
Quels sont les types de SOPK qui disparaissent ?
Le SOPK post-pilule
C’est un SOPK “passager” : lorsqu’on décide d’arrêter la pilule, il faut du temps au corps pour que tout se remette en place. Pour certaines femmes c’est très rapide (dès le premier mois), pour d’autres ça peut être bien plus long (jusqu’à 1 an).
Tout le challenge réside dans le fait de relancer l’ovulation : parfois il arrive que ton corps fasse plusieurs tentatives mais qu’il n’y parvienne pas. On se retrouve alors dans une situation similaire au SOPK : sans ovulation, les follicules s’accumulent dans les ovaires et n’arrivent pas à maturer correctement. C’est ce qui donne un aspect polykystique des ovaires à l’échographie.
L’accumulation de follicules peut conduire à des signes d’hyperandrogénisme : c’est parce que la testostérone est en partie sécrétée par ces follicules. Plus il y a de follicules dans tes ovaires, plus la testostérone peut s’élever et causer des manifestations désagréables comme l’acné ou l’hirsutisme.
A l’arrêt de la pilule on peut donc se retrouver dans la situation suivante :
- des ovaires d’aspect polykystique à l'échographie
- des manifestations d’hyperandrogénisme
- des cycles irréguliers
C'est-à-dire… tous les symptômes d’un SOPK !
C’est à ce moment là qu’il faut être vigilant : il est nécessaire d’attendre plusieurs mois après l’arrêt de la pilule avant qu’un diagnostic soit posé.
La plupart du temps, le SOPK post-pilule disparaît tout seul au bout de quelques mois (souvent entre 3 et 9 mois).
N’hésite pas à en reparler avec ton gynécologue si tu as un doute.
Vous êtes également nombreuses à avoir constaté l’apparition de votre SOPK suite à un choc émotionnel, ou par exemple après une grossesse. Le stress et la grossesse ne sont pas des causes de SOPK, en revanche ces périodes de grands bouleversements physiques et psychologiques peuvent être des facteurs déclenchants. Le SOPK était déjà présent mais sans symptômes apparents ; il se révèle suite aux modifications hormonales.
Dans ce cas, on peut espérer que les symptômes s’estompent à nouveau avec le temps, mais parfois une prise en charge sera nécessaire.
Les "faux" SOPK
Ce sont des SOPK qui peuvent disparaître, tout simplement car ce ne sont pas de vrais SOPK ! Tout comme l’arrêt de la pilule, il existe d’autres situations dans lesquelles on peut confondre le SOPK avec une autre pathologie.
Voici les plus courantes :
L’hypothyroïdie
La thyroïde est un peu le chef d’orchestre de notre organisme. Quand elle fonctionne au ralenti, cela se répercute sur de nombreuses fonctions vitales, comme la digestion (souvent transit ralenti, constipation) ou le cycle menstruel (cycle irrégulier ou absent).
Comme nous l’avons déjà expliqué pour le SOPK post-pilule, cycle ralenti/absent → absence d’ovulation → accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK
Parfois, normaliser la fonction thyroïdienne suffit à faire disparaître les symptômes. Néanmoins c’est à relativiser car le SOPK et l’hypothyroïdie sont des pathologies très imbriquées ; il est possible que le SOPK soit à l’origine de l’hypothyroïdie et non l’inverse.
L’hyperprolactinémie
La prolactine est une hormone habituellement sécrétée par la femme lorsqu’elle allaite son bébé. Elle a pour but de bloquer l’ovulation tant qu’on allaite, pour éviter qu’on ne retombe enceinte trop rapidement après l’accouchement.
Mais il arrive que certaines femmes sécrètent de la prolactine en dehors de la grossesse ou de l’allaitement. Cela cause alors le blocage de l’ovulation, et les conséquences qui en découlent : accumulation de follicules dans les ovaires → symptômes évocateurs d’un SOPK.
Souvent, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes quand on fait revenir le taux de prolactine à la normale.
Hyperplasie congénitale des surrénales
C’est une maladie génétique souvent dépistée à la naissance. Elle entraîne une hypersécrétion d’androgènes et des symptômes de virilisation (hirsutisme, acné…), et peut être de fait confondue avec le SOPK surrénalien.
Syndrome de Cushing
Encore une pathologie dont les symptômes ressemblent beaucoup à ceux du SOPK ! Le syndrome de Cushing est lié à une hypersécrétion de cortisol qui a des conséquences sur la fonction ovarienne : notamment ovulation perturbée et hyperandrogénie… ça nous rappelle quelque chose !
Le SOPK est aussi un diagnostic d’exclusion : c’est-à-dire qu’avant de mettre l’étiquette SOPK sur ton profil, ton médecin doit absolument vérifier que tes symptômes ne sont pas causés par d’autres pathologies. Sinon, tu risques d’avoir une prise en charge incomplète ou inadaptée, et de ne pas réussir à aller mieux.
N’hésite pas à ouvrir le dialogue avec ton professionnel de santé pour bénéficier d’un bilan hormonal complet s’il le juge utile.
Aujourd’hui, on ne peut pas guérir du SOPK
Tu l’auras compris, on ne peut malheureusement pas parler de guérison pour un SOPK. Si tu as des témoignages autour de toi de femmes qui ont “guéri” de leur SOPK, c’est qu’elles étaient probablement dans les situations détaillées plus haut.
Le SOPK est une problématique hormonale avec laquelle chaque femme touchée doit apprendre à composer tout au long de sa vie. Rien n’est figé, parfois les symptômes ont l’air d’avoir disparu, d’autres fois ils reviennent en force… C’est pour ça que l’alimentation, l’hygiène de vie et les compléments alimentaires ont un rôle important à jouer dans la stabilisation de ton SOPK.
Pourquoi il n’existe pas de traitement
La raison pour laquelle il n’existe pas de traitement à ce jour réside dans le fait que le SOPK est une pathologie complexe et multifactorielle, dont l’origine est encore mal comprise.
Prendre en charge le SOPK demande d’intervenir sur différents plans simultanément :
- hormones
- métabolisme
- système nerveux central
La recherche n’en est qu’à ses débuts. La communauté scientifique a récemment découvert que le SOPK pourrait être causé par des facteurs comme :
- L’hérédité (transmission par les parents)
- L’environnement, les perturbateurs endocriniens
- Une surexposition pendant la grossesse à l’AMH maternelle (Hormone Anti-Müllérienne)
Source : https://www.inserm.fr/actualite/transmission-sopk-mere-en-fille-epigenetique-en-cause/
Dans un prochain article, nous vous détaillerons les différentes prises en charge du SOPK : médicale et naturelle.
En conclusion, si un thérapeute vous promet de guérir votre SOPK, fuyez ! La seule promesse que nous pouvons faire aujourd’hui aux femmes atteintes, c’est de les aider à apprivoiser leur SOPK pour en limiter les symptômes. La bonne nouvelle, c’est que ça fonctionne ❤️.