Sommaire
Cycles irréguliers : comprendre les bases
Qu’est-ce qu’un cycle menstruel ?
Le cycle menstruel c’est l'ensemble des variations physiques et hormonales qui se déroulent entre le premier jour des règles et la veille de ces dernières. C’est une véritable cascade hormonale, qui commence par les règles, se poursuit avec le développement des follicules menant à l’ovulation et à la phase post ovulatoire (ou prémenstruelle) (1). Les règles correspondent aux saignements naturels qui surviennent de manière cyclique et durent habituellement entre 3 et 6 jours.
Qu’est-ce qu’un cycle menstruel irrégulier ?
Il est en général établi qu’un cycle normal dure entre 21 et 35 jours. Lorsque l’on parle de règles irrégulières, on parle souvent de cycles qui ne suivent pas un schéma régulier en termes de durée, d’abondance de flux ou encore de symptômes. Cependant c’est souvent le critère de la durée qui qualifie la régularité du cycle, puisqu’on considère qu’un cycle est irrégulier au bout de 5 jours d’écart avec le précédent.
Par exemple, si ton cycle menstruel dure habituellement 30 jours et que le suivant fait 36 jours, ce décalage est suffisant pour parler de cycle irrégulier. Pas d’inquiétude si cela t’arrive ponctuellement, un léger écart est assez courant et sans gravité. C’est parfois lié au stress, à un changement de rythme ou à d’autres facteurs passagers.
Cycle irrégulier: quand faut-il s’inquiéter?
Il est recommandé de consulter son/sa gynécologue ou sa sage-femme, si nos règles sont espacées de plus de 40 jours ou si l’abondance ou les douleurs nous semblent trop importantes. À l’adolescence, lors des années qui suivent les règles, il est en revanche admis que les cycles aient plus de mal à s’installer et une irrégularité dans la durée n’est pas forcément inquiétante si elle ne s’accompagne pas d’autres symptômes (2). À l’approche de la ménopause, à mesure que l'imprégnation hormonale diminue, les règles deviennent de moins en moins régulières jusqu’à disparaître totalement. En cas de doute, il faut toujours consulter !
Cycle irrégulier : quelles sont les causes ?
Alors comment expliquer que certains cycles soient plus longs ou plus courts que d’autres ? La variation de durée de cycle s’explique par la différence de durée entre la phase folliculaire (préovulatoire) ou lutéale (prémenstruelle). Plus un cycle est court, plus on suspecte une ovulation précoce ou une phase lutéale trop courte. À l’inverse, plus un cycle est long, plus on suspecte une ovulation tardive probablement parce qu’elle a été gênée par un facteur interne (hormonal ou médical) ou externe (lié au mode de vie). À noter : en dehors d’une grossesse, la phase lutéale n’excède pas 14 jours. Elle peut en revanche être raccourcie, notamment en cas de troubles hormonaux.
C’est la raison pour laquelle il est intéressant de suivre son cycle pour mieux comprendre ce qui se passe!
Les causes hormonales d’un cycle irrégulier
L’adolescence et la préménopause
Certaines périodes de la vie des femmes impactent directement la régularité des cycles. C'est le cas de l'adolescence, où l'axe cerveau-ovaires peut mettre du temps avant de devenir mature. Des cycles menstruels irréguliers sont fréquemment observés chez les adolescentes sans que ce soit forcément lié à une pathologie.
Beaucoup plus tard, la préménopause est aussi le théâtre d’une perte de régularité dans les cycles. Cette période de transition vers la ménopause est marquée par un déclin progressif de l’activité des hormones sexuelles responsables du cycle menstruel, comme les oestrogènes ou la progestérone. Appelée également “la deuxième adolescence” tant les fluctuations hormonales sont importantes et éprouvantes, la préménopause voit aussi les cycles devenir de plus en plus irréguliers jusqu’à aboutir à la ménopause, un an après l’arrêt des dernières règles. Chez certaines femmes, cette transition peut survenir de manière prématurée, on parle d’insuffisance ovarienne précoce ou parfois de ménopause précoce.
Le SOPK
Les cycles irréguliers sont probablement le symptôme le plus courant du SOPK. C’est d’ailleurs souvent l’irrégularité des cycles qui nous alerte que quelque chose ne tourne pas rond et nous amène à nous faire diagnostiquer d’un possible SOPK. En général, les gynécologues attendent souvent 6 à 8 ans après l’arrivée des premières règles pour poser un éventuel diagnostic de SOPK.
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques est un syndrome impactant le corps à plusieurs niveaux. La production excessive d’hormones masculines impacte la régularité du cycle menstruel en perturbant la maturation des follicules essentielles à l’ovulation ainsi qu’en augmentant la LH qui en retour stimule encore plus la production d’androgènes. Un véritable cercle vicieux.
Autre composante très fréquente du SOPK, la résistance à l’insuline pèse aussi lourd dans les cycles irréguliers notamment en augmentant la production d’hormones masculines et en diminuant la production de SHBG, une protéine chargée de se lier avec les androgènes comme la testostérone pour limiter leur action.
Pour mieux comprendre le SOPK, je t’invite à lire notre article détaillé sur le sujet.
La thyroïde
La thyroïde joue un rôle clé dans l’équilibre global du corps, y compris dans la régulation hormonale. En cas de déréglement important de la thyroïde, certaines personnes peuvent constater des irrégularités de cycle menstruel, notamment en cas d’hypothyroïdie sévère.
Toutefois ce lien n’est pas systématique et de nombreuses femmes souffrant d’un trouble thyroïdien gardent un cycle menstruel régulier.
Les causes médicales
Dans d’autres cas, la présence de tumeurs la plupart du temps bénignes comme les polypes ou les fibromes peuvent provoquer des saignements anarchiques, souvent rapprochés. Ces symptômes ne sont pas normaux et ils doivent t’amener à consulter un ou une professionnelle de santé. Rassure-toi, ces éléments sont en général très rapidement identifiés ou écartés lors des premiers bilans gynécologiques grâce à une simple échographie.
Les facteurs externes :
Une fois les causes pathologiques investiguées, c’est du côté du mode de vie qu’il faut regarder. Si tu as des cycles irréguliers, sois bien vigilante sur ces trois éléments:
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L’alimentation : des déséquilibres dans l’apport nutritionnel peuvent affecter l’axe cerveau-ovaires impactant la production hormonale nécessaire au cycle menstruel et à sa régularité. C’est par exemple le cas dans certains troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie.
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Le rapport au sport : une mauvaise balance entre apport et dépense énergétique peut être traduite comme un signe de danger par ton cerveau. S’il constate que tu dépenses trop d’énergie, il aura souvent tendance à vouloir faire l’économie d’une dépense énergétique liée à une ovulation et donc à une potentielle grossesse (même si ce n’est pas ton projet). Plus l’ovulation est retardée, plus ton cycle risque de devenir irrégulier et long. Ce phénomène, appelé syndrome RED-s (relative energy deficiency in sport) touche surtout les grandes sportives, mais concerne en réalité toutes les personnes dont l’apport alimentaire est insuffisant par rapport aux besoins liés à l’activité physique (3).
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Le stress chronique ou intense peut, chez certaines personnes, déstabiliser l’axe cerveau-surrénales et mobiliser trop de cortisol. Cette hormone du stress, lorsqu’elle est libérée de façon très prolongée, peut interférer avec la libération de gonadotrophines essentielle à la production hormonale liée au cycle menstruel. Cela concerne surtout les femmes ayant déjà un terrain hormonal sensible, comme celles qui souffrent de fatigue chronique, de trouble alimentaire ou d'autres déséquilibres préexistants. Cela signifie que si tu es exposée à un peu de stress ponctuellement, cela n’implique à priori pas un retard de règles. En revanche, lors de certains contextes extrêmes, comme la guerre ou les périodes de famine, certaines femmes perdent souvent leurs règles. On parle alors d’aménorrhée hypothalamique fonctionnelle, où un ensemble de facteurs très intenses, comme le stress aigu, la sous-nutrition, les chocs émotionnels ou la peur bloquent la communication cerveau-ovaires. Dans notre quotidien, heureusement, ce type de blocage reste rare sauf si le terrain de la personne est déjà très fragilisé.
Autre facteur moins connu, le dérèglement du rythme circadien pourrait aussi impacter la régularité des cycles menstruels. Une étude, portant notamment sur les femmes exerçant des horaires de nuit, a démontré des incidences sur la sécrétion de l’hormone LH, essentielle à l’ovulation. Comme tu le sais, plus l’ovulation est retardée, plus les règles arrivent tard et plus les cycles deviennent longs et irréguliers.
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Cycle irrégulier : solutions naturelles pour retrouver un équilibre
Tu l’as compris, lorsque ton cycle devient irrégulier c’est souvent du côté de ce qui peut gêner ton ovulation qu’il faut regarder mais surtout te rapprocher d’un professionnel de santé pour identifier la cause. Si tu as besoin d’aide pour t’orienter vers le praticien de santé le plus adapté, je te conseille de lire notre article sur le sujet. À côté des conseils que tu as reçu de ton équipe médicale, tu peux aussi regarder de plus près ton hygiène de vie. Même si ces facteurs externes ne sont pas toujours la cause directe derrière un cycle irrégulier, ils peuvent être un soutien, notamment quand le terrain est déjà fragilisé. Bonne nouvelle : tu peux dès maintenant agir sur ces éléments pour soutenir ton équilibre hormonal et favoriser le retour de cycles plus réguliers.
L’alimentation
La première question à se poser est de savoir si tes apports nutritionnels sont suffisants en termes de quantité comme en termes de qualité. Par quantité, on ne te demande bien sûr pas de te gaver, mais de vérifier que tu arrives correctement à satiété après tes repas et que tu ne sautes pas de repas. Une alimentation insuffisante peut aussi se traduire par un apport de glucides trop faibles ou inexistants, qui impacte directement la communication cerveau-ovaires même si ton nombre de calories te semble correct ou que ton poids semble dans la norme.
En termes de qualité, on parle de l’importance de repas équilibrés où l’on retrouve :
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Les grandes familles de macronutriments :
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protéines: viande, poissons, oeufs, légumes secs, tofu etc..
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lipides: huile d’olive, avocat, graines, oléagineux, beurre, ghee…
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glucides: quinoa, riz, patate douce,
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Des légumes pour t’apporter tous les micronutriments (vitamine C, magnésium…) dont tu as besoin !
Le sport
Le sport en excès peut être un facteur de manque d’ovulation ou d’ovulation retardée. Un phénomène qu’on observe souvent chez les athlètes.
Si tu te reconnais, il est probablement temps de lever le pied et d’adapter ta pratique à ton énergie disponible. Tu peux commencer par alterner et choisir des activités moins intenses comme le yoga, t’accorder plusieurs jours sans sport, te coucher plus tôt, mais aussi en t’accordant plus de temps de repos dans la journée.
La gestion du stress
Le stress peut avoir un impact sur la régularité des cycles, notamment lorsqu’il est intense, chronique ou qu’il s’ajoute à un terrain déjà fragilisé. Le stress agit directement sur le centre de commande de tes hormones au niveau du cerveau avec pour conséquence une baisse de la communication cerveau-ovaires. Cela peut entraîner une réduction des hormones FSH et LH en charge de la phase préovulatoire et de l’ovulation. Une étude a par exemple démontré que des infirmières affectées à des unités à haut niveau de stress ou rapportant des niveaux de stress élevés étaient plus enclines à avoir des cycles longs.
Si tu sens que le stress peut impacter la régularité de tes cycles :
- Prends du temps pour toi et pour faire ce qui te procure du plaisir ! Cela peut être une activité physique comme la danse ou manuelle comme tricoter, jardiner, peindre etc…
- Essaie certaines techniques de respirations comme la cohérence cardiaque
- Pratique des activités ressourçantes comme le yoga ou la marche dans la nature
Les compléments alimentaires
Pour récupérer un cycle menstruel plus régulier, certains compléments peuvent te donner un coup de pouce en agissant sur les causes de ton déséquilibre. Attention cependant, ils restent complémentaires à ton hygiène de vie.
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Les vitamines du groupe B, notamment la B6, la B9 et la B12, jouent un rôle important dans l’équilibre hormonal en participant à la régulation des hormones et au soutien de la division cellulaire. Chez SOVA, nous utilisons les vitamines B sous leur forme active comme dans le produit Ovastart, pour une meilleure biodisponibilité.
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Le magnésium est par exemple utile pour aider à la relaxation et réduire la fatigue. Deux éléments utiles si tu penses que tes cycles irréguliers proviennent du stress ou d’un épuisement. Chez SOVA, on a pensé à un magnésium hautement biodisponible pour te soutenir !
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L’inositol contribue à un cycle menstruel normal. Une étude a évalué l’effet d’une prise d’inositol sous la forme de myo inositol et D chiro inositol sur des femmes ayant des cycles irréguliers. Les résultats ont montré une meilleure régularité ainsi qu’une meilleure sensibilité à l’insuline (4).
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Le zinc est un minéral important pour le cycle menstruel. Dans une étude, il a par exemple montré qu’un déficit de zinc était courant chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Il agirait sur la résistance à l’insuline, un facteur récurrent dans les cycles irréguliers (5).
Quelle qu’en soit la raison, des cycles irréguliers sont le signal que quelque chose ne te convient pas car le cycle menstruel est le reflet de notre santé. Récupérer un cycle régulier peut prendre du temps, aussi laisse-toi du temps et n’hésite pas à consulter si tu as le moindre doute !
- Cycle menstruel irrégulier : Un cycle menstruel irrégulier se caractérise par une durée variable d’un mois à l’autre ou par des saignements inhabituels. Il peut être influencé par des facteurs hormonaux, médicaux ou liés au mode de vie comme le stress, l’alimentation ou le sommeil.
- Règles irrégulières : les règles irrégulières désignent des menstruations qui ne suivent pas un rythme stable. Elles peuvent être plus espacées, plus rapprochées ou plus abondantes que d’habitude, et sont souvent le signe d’un déséquilibre hormonal temporaire.
- Équilibre hormonal féminin : l’équilibre hormonal féminin repose sur l’harmonie entre différentes hormones (notamment les œstrogènes, la progestérone et la LH) qui régulent le cycle menstruel, la fertilité et le bien-être général. Un dérèglement hormonal peut perturber la régularité du cycle.
- SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques) : le SOPK est un trouble hormonal fréquent qui provoque souvent des cycles irréguliers, un excès d’androgènes et parfois des difficultés d’ovulation. Il peut aussi être lié à une résistance à l’insuline et à des déséquilibres métaboliques.
- Solutions naturelles : les solutions naturelles pour réguler le cycle menstruel incluent une alimentation équilibrée, la gestion du stress, un sommeil réparateur et des compléments comme le magnésium, les vitamines B ou l’inositol. Ces approches soutiennent l’équilibre hormonal féminin et aident à retrouver des cycles plus réguliers.
Références scientifiques
Chaque molécule utilisée à fait l’objet d’études et a montrée ses bénéfices dans l’amélioration des symptômes chez les femmes SOPK.Nos formules ont été élaborées avec l’appui de nos experts naturopathes et micro-nutritionnistes spécialistes du SOPK et en accord avec la réglementation européenne.
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