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SOPK et grossesse naturelle : comment maximiser ses chances ?
Si concevoir un enfant peut déjà être un parcours semé d’embûches, le SOPK ajoute souvent une dose d’incertitude supplémentaire. Cycles menstruels irréguliers, ovulations aléatoires, déséquilibres hormonaux… autant de facteurs qui compliquent la fécondation et rendent plus difficile une grossesse naturelle. Mais pas d'inquiétudes, il est possible d’augmenter ses chances en observant mieux son cycle et en repérant les signes de fertilité.
Comprendre le cycle menstruel et son impact sur la fertilité
Pour commencer, petit rappel sur la physiologie du cycle et de la conception :
Tu le sais déjà, la conception d’un enfant est le fruit de la rencontre d’une gamète mâle (spermatozoïde) et d’une gamète femelle (ovocyte). Les hommes sont théoriquement fertiles tous les jours du mois, mais ce n’est pas le cas des femmes : il ne se produit qu’une seule ovulation par cycle (dans de rares cas, deux ovocytes sont libérés mais de façon quasi simultanée).
Si l’ovocyte est fécondé, il devient un ovule, commence sa division cellulaire et s’accroche dans la paroi de l'endomètre : c’est la nidation et le début de la grossesse.
A l’inverse s’il n’y a pas eu de fécondation, ton endomètre se détache et s’écoule progressivement : ce sont les règles. Elles arrivent maximum 16 jours après l’ovulation !
Attention : il est possible d’observer des saignements à intervalle régulier sans qu’il s’agisse de règles ! On les appelle saignements intermenstruels. Rassure-toi c’est relativement rare, mais pour être certaine que tu ovules correctement à chaque cycle tu peux par exemple faire une courbe de température.

Apprendre à repérer son ovulation avec un SOPK
Lorsqu’on est atteinte du SOPK, on fait souvent face à une problématique de cycles irréguliers, des troubles hormonaux qui rendent l’observation très difficile : comment repérer l’ovulation quand on a un cycle qui dure 50 jours et un autre 90 ?
Dans la majorité des cas, les tests d’ovulation ne sont malheureusement pas d’une grande aide pour y voir plus clair. Le SOPK est souvent caractérisé par un taux de LH (hormone lutéinisante) continuellement élevé, et c’est cette fameuse hormone qui est détectée par les tests d’ovulation. Bien souvent, les tests d’ovulation ressortent toujours positifs !

Zoom sur la LH : c’est l’hormone inductrice de l’ovulation, produite par l’hypophyse. Lorsqu'elle atteint son maximum, l’ovocyte est libéré 16 à 36h plus tard. Souvent chez les femmes SOPK, la LH est tout le temps haute et ne produit jamais de vrai pic : c’est une des raisons pour lesquelles il n’y a pas d’ovulation régulière.
Dans le cas où ta LH reste à un niveau correct, les tests d’ovulation peuvent être utilisés mais cela demande de la persévérance : il faut tester assidûment chaque jour du cycle, même lorsque l’ovulation met des semaines à arriver ! Pour cette raison, nous te conseillons d’acheter tes tests d’ovulation par lots de bandelettes sur Internet (par exemple sur Amazon) plutôt qu’en pharmacie ; cela te reviendra beaucoup moins cher.

Source : Premom.com
Une autre façon de détecter ton ovulation consiste à bien observer ta glaire cervicale (qui est confondue parfois avec les pertes blanches ou pertes vaginales). Elle évolue tout au long du cycle, jusqu’à devenir plus abondante, filante et te procurer une sensation d’humidité. Quand tu observes ce type de glaire, l’ovulation n’est pas loin !
Il est possible d’observer plusieurs épisodes de montée en qualité de la glaire au cours du cycle ; chaque épisode correspond à une tentative d’ovulation, jusqu’à ce que ton corps parvienne enfin à expulser un follicule mature.

D’autres signes peuvent être évocateurs de l’ovulation, comme des crampes, douleurs localisées à gauche ou à droite, de la fatigue, voire même des petits saignements. Ton col de l’utérus change aussi de position tout au long du cycle (il est généralement haut, mou et ouvert pendant l’ovulation, puis bas, dur et fermé en phase post-ovulatoire).
Ne te décourage pas, au début cela peut te sembler difficile voire impossible de te repérer dans ton cycle, mais au fil du temps et en notant bien tes observations (par exemple dans une application de suivi du cycle), on finit par mieux comprendre les mécanismes derrière notre cycle et par mieux observer les différents symptômes de son SOPK.. C’est essentiel, car ça te permettra de cibler ta fenêtre de fertilité et d’avoir des rapports avec ton partenaire aux moments les plus opportuns !
D’ailleurs, petite précision : les spermatozoïdes peuvent vivre 4 à 6 jours dans ton col de l’utérus s’ils sont dans de bonnes conditions (glaire cervicale accueillante etc). En revanche, un ovocyte est hyper fragile : il ne survit en moyenne que 12h, 24h grand maximum. Cela signifie qu’il vaut mieux avoir des rapports les jours avant l’ovulation + le jour J, plutôt que le jour de l’ovulation et les jours qui suivent. Une fois l’ovocyte expulsé, c’est déjà presque trop tard !
Régulariser son cycle pour booster sa fertilité
On peut tout à fait tomber enceinte même lorsque les cycles sont longs et irréguliers. Pour preuve dans ma pratique, l’une de mes clientes est tombée enceinte en ovulant à J 100 !
Mais cela rend les choses tout de même plus complexes et surtout bien plus longues. Nous avons en moyenne 20-25% de chances de tomber enceinte à chaque cycle. Mais si tes cycles durent 2, 3, 4 mois ou plus, tu as forcément moins de chances au cours d’une année qu’une femme qui a un cycle plus régulier. Avec un cycle de 28 jours, cela laisse environ 12 à 13 chances de tomber enceinte, alors qu’une femme SOPK peut n’avoir que 3 à 4 ovulations par an selon les cas.
Tout l’enjeu va donc être de régulariser ton cycle.
Cela passe par un changement en profondeur de tes habitudes de vie (alimentation, gestion du stress, sommeil), et si besoin par la prise de compléments alimentaires. La perte de poids peut également favoriser le retour de l’ovulation, mais ce n’est pas systématique. Une perte de poids trop rapide peut avoir d’autres conséquences négatives, n’hésite pas à te faire accompagner par une nutritionniste ou par une diététicienne si besoin.
Au niveau des compléments alimentaires, l’inositol (et particulièrement les formes contenues dans Ovastart) donnent de bons résultats sur la régularisation des cycles menstruels, surtout si tu es résistance à l’insuline.
Il existe de nombreux autres compléments à ta disposition, si tu en veux en savoir plus tout est expliqué dans notre article Les meilleurs compléments alimentaires pour le SOPK.
Si tu es perdue et que tu as du mal à savoir quels compléments ou quelles plantes seraient les plus adaptés à ton profil, n’hésite pas à te faire accompagner par un professionnel spécialisé. C’est son travail de démêler les différents aspects de ton profil hormonal pour te faire des préconisations les plus précises possibles, et t’aider à faire revenir une ovulation plus régulière.
Améliorer la qualité ovocytaire pour optimiser ses chances de conception
C’est l’une des autres problématiques principales des femmes qui ont le SOPK : les processus hormonaux ne sont pas optimaux et peuvent impacter négativement la qualité des ovocytes. La résistance à l’insuline (qui concerne environ 70% des femmes SOPK) est par exemple souvent mise en cause, ainsi que l’inflammation.
Encore une fois, c’est une problématique qui se travaille en priorité via l’hygiène de vie. Il existe de très nombreuses études qui ont démontré l’impact de l’alimentation sur la qualité des gamètes, de même que le niveau du stress ou le manque de sommeil peuvent également jouer négativement sur ce paramètre.
Il faut donc envisager d’adopter une alimentation saine, équilibrée, et un rythme de vie adapté. Ces changements t’aideront à retrouver un équilibre hormonal plus harmonieux, et à optimiser tes chances de grossesse.
Ces changements peuvent être accompagnés par les compléments alimentaires.
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L’inositol : impact très positivement la résistance à l’insuline et la qualité des ovocytes.
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La vitamine B9 sous forme méthylée (par exemple Quatrefolic) est également très importante, elle est d’ailleurs conseillée en amont de tout projet de grossesse pour éviter les malformations et les risques de fausse couche.
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Les oméga 3 doivent être apportés en bonne quantité par l’alimentation en priorité ; si tu en consommes trop peu il peut être utile d’en ajouter à ton alimentation.
N’oublie pas qu’un ovocyte met environ 3 mois à être fabriqué : c’est le temps minimum nécessaire pour espérer voir de premiers effets positifs !
La perte de poids aide-t-elle à tomber enceinte ?
Il existe un lien avéré entre le poids corporel et la manifestation du syndrome des ovaires polykystiques, ainsi que son impact sur la fertilité.
La résistance à l'insuline joue un rôle clé dans cette relation. Les femmes atteintes du SOPK ont tendance à présenter une résistance à l'insuline plus élevée que la normale, ce qui signifie que leur corps ne réagit pas aussi efficacement à l'insuline qu'il le devrait. Cela entraîne une production accrue d'insuline pour tenter de compenser, et des niveaux élevés d'insuline peuvent conduire à une production excessive d'androgènes (hormones masculines) dans les ovaires, ce qui peut perturber l'ovulation et, par conséquent, la fertilité.
Le surpoids ou l'obésité peuvent exacerber cette résistance à l'insuline, rendant encore plus difficile la régulation des niveaux d'hormones et une ovulation régulière. De plus, un excès de poids peut avoir d'autres effets négatifs sur la fertilité, tels que des modifications de l'environnement hormonal ou aggraver une inflammation déjà présente.
Si tu es atteinte du SOPK, que tu es en surpoids et que tu essaye de concevoir un bébé ; il sera important que tu surveilles ton poids et que tu aies un mode de vie sain. Rassure-toi, la perte de poids, même modeste (par exemple, une réduction de 5-10% du poids corporel), peut avoir un impact significatif sur l'amélioration de la régulation de l'insuline et, par conséquent, sur ta fertilité !
Pour en savoir plus sur les meilleures pratiques alimentaires et les stratégies de perte de poids pour les femmes atteintes de SOPK, consulte nos articles dédiés (mettre les liens).
Comment perdre du poids avec le SOPK ?
Alimentation et SOPK : Les grands principes d’une alimentation adaptée à ton SOPK.
Les aides à la procréation pour tomber enceinte quand on le SOPK
Quand une grossesse tarde à venir avec un SOPK, il existe différentes solutions pour stimuler l’ovulation et augmenter ses chances de conception.
Stimulation simple : Clomid® (citrate de clomifène) & Duphaston® (Dydrogestérone)
Lorsque le cycle est trop irrégulier, le premier palier de prise en charge proposé par les gynécologues est souvent l’association Clomid + Duphaston.
Le Duphaston est un médicament à base de dydrogestérone, un progestatif de synthèse qui imite l’action de la progestérone naturelle. Il est souvent prescrit en première intention pour favoriser une grossesse chez les femmes ayant un cycle irrégulier. Son rôle principal est de déclencher des saignements artificiels (qui ne sont pas de vraies règles) afin de structurer le cycle et d’établir un point de départ pour une éventuelle ovulation. Ensuite, le Clomid est pris pendant environ 5 jours pour stimuler l’ovulation.
La plupart du temps, le gynécologue fait une échographie de contrôle pour voir si l’ovulation se prépare bien, et te conseille ensuite sur le timing idéal pour avoir des rapports avec ton partenaire.
"Si j'ai bien compris, duphaston + clomid = grossesse ?" Pas systématiquement, mais ce type de stimulation simple donne généralement de bons résultats !
2 choses à savoir :
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Les chances de grossesses gémellaires sont plus élevées avec ce type de traitement, a fortiori chez les femmes SOPK
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Le Clomid a tendance à assécher la glaire cervicale, pourtant précieuse pour accueillir les spermatozoïdes et leur permettre d’atteindre l’ovocyte. N’hésite pas à en parler avec ton gynécologue, ou à te faire accompagner sur le sujet par un professionnel. De nombreuses choses peuvent être mises en place pour favoriser une belle glaire cervicale sous Clomid.
Les parcours PMA et l’hygiène de vie
Lorsque la première approche n’a pas fonctionné, ou dans certains cas spécifiques (notamment le profil du conjoint), d’autres alternatives sont proposées par la médecine pour tomber enceinte quand on a le SOPK : l’insémination et la FIV. Il est important de demander un deuxième avis.
Dans les deux cas, il est essentiel de travailler en amont sur la qualité de tes ovocytes pour maximiser les chances de réussite de ces techniques. Les stimulations sont toujours plus délicates chez les femmes SOPK, car le risque d’hyperstimulation est plus élevé que chez les autres femmes.
De plus, on constate souvent chez les femmes SOPK en FIV qu’un nombre important d’ovocytes est récolté, mais que leur qualité n’est parfois pas suffisante pour permettre une fécondation. C’est une vraie difficulté qui peut être améliorée en modifiant ton hygiène de vie, et en priorité ton alimentation.
Alimentation
Une étude a par exemple démontré que l’alimentation méditerranéenne se rapproche du régime fertilité idéal, en plus d’être bénéfique pour ta santé (source). C’est une alimentation riche en huile d’olive de qualité, céréales complètes, fruits, légumes et légumineuses, noix, herbes aromatiques et épices. On retrouve aussi des yaourts, du fromage et des protéines maigres comme le poisson, le poulet et les œufs.
La viande rouge, les aliments transformés et à tendance inflammatoire ne sont consommés qu’en petite quantité !
Micronutrition
Quand les changements alimentaires et d’hygiène de vie globale ne suffisent pas, la micronutrition (vitamines, minéraux…) peut t’aider à booster la qualité de tes ovocytes. Tu as besoin notamment de vitamine B9 de préférence sous forme méthylée (comme dans Ovastart), d’un bon statut global dans chaque micronutriment, et de certains antioxydants qui peuvent faire la différence (par exemple l’inositol, mais il en existe de nombreux autres).
Pense à te complémenter au moins 3 mois avant une FIV ou insémination (6 mois si possible), et n’hésite pas à associer ton partenaire à la démarche ! Pour savoir quels compléments alimentaires sont les plus adaptés à ton profil et compatibles avec les protocoles PMA, fais-toi accompagner par un médecin et/ou spécialiste.
Nous espérons que cet article t'aura rassurée sur ta capacité à concevoir un bébé malgré ton SOPK, et sur les choses à mettre en place pour optimiser tes chances de grossesse !
- Nidation : Moment où l’ovule fécondé s’accroche à la paroi de l’endomètre, marquant le début de la grossesse.
- Endomètre : Muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et s’épaissit chaque cycle pour accueillir un éventuel embryon.
- Saignements intermenstruels : Pertes de sang survenant entre deux cycles menstruels, sans qu’il s’agisse de vraies règles.
- Hypophyse : Glande située à la base du cerveau qui produit des hormones, dont la LH, essentielle au déclenchement de l’ovulation.
- Glaire cervicale : Substance sécrétée par le col de l’utérus, dont l’aspect et la texture varient selon le cycle et indiquent la période d’ovulation.
- Inositol : Molécule naturellement présente dans l’organisme, qui aide à réguler les hormones, la fertilité et le métabolisme, notamment en cas de SOPK.
- Gamètes : Cellules reproductrices, spermatozoïdes chez l’homme et ovocytes chez la femme, dont la rencontre permet la fécondation.
- Ovocytes : Cellules féminines libérées lors de l’ovulation, pouvant être fécondées par un spermatozoïde pour former un embryon.
- Forme méthylée : Forme active et mieux assimilée d’une vitamine, comme la vitamine B9 méthylée recommandée avant une grossesse.
- FIV (Fécondation In Vitro) : Technique de procréation médicalement assistée consistant à féconder un ovocyte en laboratoire avant de l’implanter dans l’utérus.
- Insémination : Méthode de procréation assistée consistant à déposer les spermatozoïdes directement dans l’utérus pour favoriser la fécondation.
Chaque molécule utilisée à fait l’objet d’études et a montrée ses bénéfices dans l’amélioration des symptômes chez les femmes SOPK.Nos formules ont été élaborées avec l’appui de nos experts naturopathes et micro-nutritionnistes spécialistes du SOPK et en accord avec la réglementation européenne.
Au service des femmes concernées par le SOPK. Sova, c'est la main qu'on aurait aimé avoir à nos côtés. Celle qui vous accompagne en vous proposant de l'information claire et des produits adaptés, clean et efficaces.