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Ménopause et SOPK : comprendre les changements hormonaux
On considère qu’une femme entre en ménopause après 12 mois consécutifs sans menstruations (2). Un arrêt des cycles menstruels qui n’arrive pas du jour au lendemain, mais fait suite à une période de transition hormonale que l’on appelle la préménopause. Pendant une période allant de 4 à 10 ans, on assiste alors à la chute progressive des hormones sexuelles comme les œstrogènes et la progestérone.
Quelles conséquences sur les hormones?
Ce bouleversement hormonal implique des changements de durée de cycle, des intensités de flux différentes, des sécheresses au niveau des muqueuses, des changements d’humeur, un sommeil de moins bonne qualité ou encore des bouffées de chaleur et sueurs nocturnes. La période autour de la ménopause peut aussi impacter la prise de poids et la résistance à l’insuline, mais aussi les fringales et la fatigue chronique. Des symptômes que tu connais probablement déjà si tu es atteinte du SOPK (1).

Comment la ménopause impacte le SOPK
Mais alors comment la ménopause t’impacte-t-elle si tu as déjà un déséquilibre hormonal comme le SOPK ?
Le SOPK impacte souvent le corps de différentes façons:
- cycles longs
- aménorrhées
- prise de poids
- résistance à l’insuline
- hyperandrogénie (excès d’hormones masculines)
- transpiration excessive
- fatigue chronique
Certains symptômes du SOPK peuvent être facilement confondus avec ceux de la ménopause et peuvent retarder le diagnostic de cette dernière.
Est-ce que le SOPK diminue avec l’âge?
Faut-il s’attendre à ce que la chute progressive des hormones sexuelles lors de la période autour de la ménopause impacte le SOPK, notamment les symptômes liés à l’excès d’hormones masculines?
Lors de la ménopause, certaines hormones sexuelles dites féminines comme les oestrogènes diminuent brutalement. C’est moins le cas des hormones androgènes, les hormones dites masculines, comme la testostérone ou l’androsténédione, qui sont toujours produites (bien qu'en moindre quantité) par les ovaires et les surrénales en postménopause. Les surrénales sont d’ailleurs une source importante d’androgènes, via la production de DHEA et son dérivé DHEAS.
Dans une revue systématique visant à analyser les conséquences du SOPK après 45 ans, on apprend que l’hyperandrogénie a plutôt tendance à persister un peu après la ménopause (5). À l’inverse des oestrogènes qui chutent violemment, la production de testostérone par les ovaires ralentit de manière plus douce. En parallèle, les hormones masculines produites par les surrénales diminuent aussi, ce qui aboutit à terme à un abaissement des symptômes d’hyperandrogénie comme l’hirsutisme, l’acné ou la perte de cheveux. Cependant, bien que la tendance soit plutôt à la baisse en terme de production, une étude longitudinale signale que cette chute ne se fait pas de façon linéaire, avec une augmentation transitoire des taux de DHEAS souvent entre la fin de la préménopause et le début de la ménopause (4).
Même lorsque le paysage hormonal est au ralenti comme à la ménopause, il est important de rappeler qu’on ne guérit pas du SOPK et que le SOPK ne disparaît pas totalement à la ménopause (3). Cependant, certains des changements hormonaux liés à la ménopause peuvent influer sur certains symptômes du SOPK.
Pourquoi la ménopause aggrave la résistance à l’insuline lors du SOPK?
Du côté des troubles métaboliques communs lors d’un SOPK, comme la résistance à l’insuline et le surpoids, la chute des oestrogènes typique de la ménopause n’aide pas.
Dans une revue synthétisant plusieurs études sur le SOPK et la ménopause, les résultats semblent souligner le rôle des oestrogènes dans la sensibilité à l’insuline (6). Tout d’abord parce que les oestrogènes favorisent une distribution des tissus adipeux (la graisse) dans des zones périphériques plutôt qu’au niveau abdominal, un phénomène associé à une meilleure sensibilité à l’insuline. Ensuite parce que les oestrogènes modulent la signalisation de l'insuline dans les tissus cibles, favorisant une absorption normale du glucose.
Lorsque l’activité hormonale diminue, comme c’est le cas à la ménopause, le risque que certains troubles métaboliques s’accentuent est important: surpoids, fringales, fatigue chronique… Ce dérèglement métabolique risque aussi d’impacter le système cardiovasculaire, exposant davantage les femmes ménopausées avec un SOPK au risque d’infarctus du myocarde, d’AVC ou d’hypertension (8).
Risque accru de cancer de l’endomètre
Enfin, le SOPK affectant la plupart du temps l’ovulation et donc l’exposition aux hormones sexuelles, il pourrait être également corrélé à un risque plus élevé en termes de cancer de l’endomètre. Bien qu’il n’y ait pas encore de consensus clair sur l’ampleur de ces risques, plusieurs pistes d’explications sont évoquées, notamment l’exposition prolongée aux oestrogènes sans l’effet protecteur de la progestérone en l’absence d’ovulation régulière ainsi que l’hyperinsulinémie (7). La ménopause peut alors contribuer à révéler un éventuel cancer, notamment en cas de saignements anormaux après l’arrêt des règles.
Mieux vivre la ménopause quand on a un SOPK
Adopter un mode de vie sain et adapté ainsi qu’un suivi médical est un vrai atout pour mieux vivre les symptômes du SOPK et ceux de la ménopause (9).
Surpoids, résistance à l’insuline et risque de diabète
Si les femmes souffrant de SOPK sont plus souvent victimes de troubles métaboliques, les actions le plus souvent conseillées sont les suivantes:
- Adopter une alimentation équilibrée avec des bons gras, des fibres et des protéines
- Pratiquer une activité physique régulière combinant des exercices de cardio et de renforcement musculaire pour améliorer la sensibilité à l’insuline et soutenir la santé cardiovasculair
- Eviter les aliments transformés ou trop sucrés qui aggravent la résistance à l’insuline
SOPK, ménopause et hyperpilosité: comment la gérer ?
La pilosité excessive est souvent plurifactorielle. La plupart du temps, elle est liée à l’excès d’hormones masculines, accentué par la résistance à l’insuline et un taux de sucre trop élevé. Intégrer des fibres, des bons gras ainsi que des sucres complexes peut être un soutien intéressant pour une glycémie plus stable. L’adoption d’une routine sportive adaptée, en trouvant le juste équilibre entre sédentarité et surentraînement est aussi recommandée.
Pour aller plus loin sur le sujet de l’hyperpilosité, voici un article sur les solutions les plus pertinentes pour le SOPK.
Transpiration excessive et bouffées de chaleur: comment gérer ces symptômes du SOPK en ménopause
Certains facteurs comme la nourriture épicée, l’alcool, le café ou le stress peuvent accentuer les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes de la ménopause. En plus de techniques de gestion du stress, comme la méditation, le yoga, la pleine conscience, certains compléments alimentaires comme le magnésium peuvent aider à la relaxation et à réduire la fatigue.
SOPK, ménopause et troubles du sommeil: comment agir ?
À la ménopause, la mélatonine a tendance à chuter entraînant des troubles du sommeil, un symptôme fréquent du SOPK. On conseille souvent de changer de routine sommeil, en limitant les écrans, en aérant sa chambre ou en se couchant régulièrement à la même heure. La pratique d’une activité physique régulière lors de la ménopause est également recommandée, en particulier avec un SOPK.
Heureusement, il existe plein d’astuces à mettre en place pour optimiser la qualité de son sommeil, retrouve nos conseils préférés dans notre article dédié au sommeil !
La ménopause est un bouleversement hormonal qui s’accompagne de défis, que l’on vive ou non avec un SOPK. Chez les femmes concernées par le SOPK, certains symptômes peuvent se renforcer mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de solutions. En prenant soin de son hygiène de vie, en adaptant sa routine et en s’entourant de professionnels bienveillants, tu peux faire de cette période un nouveau départ !
Si tu as envie d’aller plus loin, tu peux aussi écouter notre échange avec la gynécologue Marine Commissaire dans l’épisode 33 de notre podcast SOP’KOI “L’évolution du SOPK à chaque étape de la vie”.
- Ménopause : période marquée par l’arrêt des règles pendant 12 mois consécutifs. Elle résulte d’une diminution des œstrogènes et de la progestérone, provoquant des symptômes comme les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes ou la fatigue.
- SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques) : trouble hormonal caractérisé par des cycles longs ou absents, une hyperandrogénie et souvent une résistance à l’insuline. Le SOPK ne disparaît pas à la ménopause, mais ses manifestations peuvent évoluer avec l’âge.
- Hyperandrogénie : présence excessive d’hormones androgènes (comme la testostérone) chez la femme, entraînant parfois acné, perte de cheveux ou hyperpilosité. Dans le SOPK, elle tend à diminuer progressivement après la ménopause.
- Résistance à l’insuline : diminution de la capacité de l’organisme à utiliser correctement l’insuline. Elle favorise une prise de poids et un risque accru de troubles métaboliques, en particulier lorsque les œstrogènes chutent à la ménopause.
- Œstrogènes : Hormones sexuelles féminines produites principalement par les ovaires. Leur diminution à la ménopause provoque des bouleversements hormonaux et métaboliques, notamment une baisse de la sensibilité à l’insuline et des modifications de la répartition des graisses.
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