SOPK, SII et troubles digestifs, comment les diminuer ?

Si tu es atteinte du syndrome des ovaires polykystiques, alias le SOPK, tu es peut-être touchée par des troubles digestifs chroniques comme des ballonnements, une alternance entre diarrhée et constipation, un ventre gonflé, des gaz, etc. Si c’est le cas, pas de panique ! Tu n’es pas la seule. On estime qu’un bon nombre de femmes atteintes du SOPK sont touchées par ce type de troubles. 

Alors dans cet article, on va t’expliquer les différentes causes possibles de ces troubles, leur lien avec le SOPK, et surtout, comment tu peux réussir à les limiter au quotidien !

SOPK et troubles digestifs chroniques : quelles sont les causes ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet et de t’expliquer les différentes causes possibles, nous allons commencer par un petit rappel sur le SOPK. (1)

Le syndrome des ovaires polykystiques est un dérèglement hormonal d’origine ovarienne (provenant des ovaires) ou d’origine centrale (provenant du cerveau). Il entraîne une production excessive d’hormones masculines, les hormones androgènes, comme la testostérone par exemple (mais ce n’est pas la seule  !). Cette augmentation des hormones masculines entraîne de nombreux symptômes différents comme de l’acné, une hyperpilosité, de grosses pertes de cheveux, des cycles irréguliers voire absents, une prise de poids et/ou une difficulté à en perdre, de la fatigue, etc. 

Le SOPK est généralement accompagné de ce qu’on appelle une inflammation de bas grade, c’est-à-dire une petite inflammation chronique et silencieuse. Cette inflammation favorise l'hyper sécrétion des hormones masculines et par conséquent, elle augmente l’intensité de tous tes différents symptômes. Elle favorise également le phénomène de résistance à l’insuline, pouvant favoriser l’apparition de complications telles qu’un diabète de type 2.

Tu l’auras certainement compris, la diminution de l’inflammation est donc un des leviers principaux de la prise en charge du SOPK, et c’est par cette inflammation que nous allons commencer.

L’inflammation de bas grade

D’après les études scientifiques (2), on retrouve généralement une inflammation de bas grade chez les femmes atteintes du SOPK. Cette inflammation est sournoise, car elle est chronique mais silencieuse. (3)

On ne connaît pas exactement les mécanismes de cette inflammation. Cependant, de nombreux facteurs peuvent la provoquer ou la favoriser, comme une mauvaise hygiène de vie, la prise de certains médicaments, le tabagisme, la pollution, les perturbateurs endocriniens, etc. 

Cette inflammation chronique peut entraîner de nombreux déséquilibres et donc de nombreux symptômes, notamment des troubles digestifs. 

Elle est généralement favorisée par des troubles de la perméabilité intestinale, causés eux-même par un déséquilibre du microbiote intestinal. (4)

Pour t’expliquer, en temps normal, nos cellules intestinales forment une barrière appelée la barrière intestinale. Nos cellules sont alors collées les unes aux autres laissant passer uniquement des nutriments de petites tailles. En parallèle, elles empêchent le passage dans le sang de molécules indésirables, comme des bactéries. Mais des fois, il arrive que l’espace entre nos cellules s’agrandisse et laisse alors passer des grosses molécules indésirables. Notre barrière intestinale devient donc poreuse.

Lorsque ces molécules indésirables pénètrent dans ton sang, une réponse de ton système immunitaire se met en place, c’est ce qu’on appelle l’inflammation. C’est le même principe que quand tu te coupes le doigt, ta peau devient rouge, douloureuse et gonflée : c’est la réponse inflammatoire de ton corps. Lorsque l’inflammation est dans notre système digestif par exemple, ce n’est pas possible de la ressentir comme sur notre doigt, mais on peut l’identifier grâce à différents symptômes (diarrhée, constipation, ballonnement, gaz, ventre gonflé, etc.).

La perméabilité intestinale entraîne donc souvent des inconforts et/ou douleurs au moment de la digestion et elle favorise l’inflammation de ta muqueuse intestinale.

Il est important de noter que le stress a un rôle important dans cette hyperperméabilité intestinale. C’est pourquoi, tu as peut-être déjà remarqué qu’en cas de stress, tes différents troubles digestifs peuvent augmentés.

Tu te demandes maintenant sûrement la raison de cet intestin poreux, que tu peux retrouver également sous l'appellation anglaise “leaky gut”. 

Un déséquilibre du microbiote intestinal

La principale raison de cet intestin poreux est un déséquilibre de ton microbiote intestinal : une dysbiose.

Mais qu’est-ce que le microbiote intestinal ?

Le microbiote intestinal est l’ensemble des micro-organismes vivants (bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes) qui se trouvent dans notre système digestif, notamment au niveau de l’intestin grêle et du côlon. Il y en a également un peu au niveau de l’estomac, mais l’acidité gastrique n’est pas favorable à la présence de la plupart de ces micro-organismes. Le microbiote intestinal est le plus peuplé des microbiotes du corps, il abrite 1012 à 1014 micro-organismes. (4)

Les rôles de notre microbiote intestinal sont de plus en plus connus et reconnus. Il joue un rôle dans les fonctions digestives, métaboliques, immunitaires et neurologiques. On sait aussi qu’une dysbiose peut être responsable du développement de maladies inflammatoires ou auto-immunes, c’est pour ça qu’il y a de plus en plus de recherche sur cette thématique. Différents travaux ont également prouvé que les personnes atteintes de dépression présentent un déséquilibre de leur microbiote intestinal. (5) 

Mais quel est le lien entre le microbiote et le SOPK ?

Certaines études ont démontré que le microbiote intestinal des femmes atteintes du SOPK était moins diversifié qu’un microbiote considéré comme sain, et qu’il lui manquait certaines sous-famille de bactéries. Un microbiote moins diversifié sera moins fonctionnel et pourra donc engendrer des symptômes digestifs. (6)

Ensuite, on sait qu’un pourcentage relativement élevé de femmes atteintes de SOPK présente une résistance à l’insuline

Pour t’expliquer, lorsqu’on ingère un aliment contenant des glucides (« sucres »), notre glycémie (taux de sucre dans le sang) augmente. Pour réguler cette augmentation, notre pancréas sécrète une hormone : l’insuline. L’insuline est une hormone hypoglycémiante : elle permet de faire baisser le taux de sucre dans le sang

Cette résistance à l’insuline va bloquer l’entrée de l’insuline dans les cellules. Alors le taux de sucre dans le sang ne va pas se réguler. La glycémie étant toujours trop élevée, le pancréas va continuer à synthétiser de l’insuline. Il va donc y avoir trop d’insuline dans le sang. Sauf que cet excès d’insuline entraînera une surproduction d’hormones masculines ainsi qu’une inflammation, et pourra favoriser l’apparition d’un diabète de type 2.

Or, certaines études ont démontré un lien entre la résistance à l’insuline, un déséquilibre du microbiote intestinal (dysbiose), l’obésité, le diabète de type 2 et l’augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. Ces phénomènes sont donc, à priori, tous liés. (3)(7)

Le syndrome de l’intestin irritable

Tu as déjà dû entendre parler du “syndrome de l’intestin irritable”, le SII, également appelé colopathie fonctionnelle ou encore intestin irritable.

Mais qu’est-ce que c’est vraiment le syndrome de l’intestin irritable ? 

C’est un trouble du fonctionnement de l'intestin, dans lequel on retrouve des douleurs abdominales et/ou un inconfort digestif, qui sont associés à la défécation ou à une modification de la présence des selles. Ballonnements, ventre gonflé, diarrhées, constipation ou alternance des deux sont des symptômes que l’on retrouve fréquemment. (8)

Le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable doit être réalisé par un médecin (comme pour tout diagnostic !), généralement par un gastro-entérologue ou par un médecin généraliste. 

Ce diagnostic repose sur la présence d’une douleur abdominale présente depuis au moins 6 mois et survenant au moins 1 jour par semaine au cours des 3 derniers mois. Il est réalisé d’après les critères de Rome IV. Au moins 2 des 3 critères suivants doivent être associées à la douleur : 

  • Relation entre douleur et défécation ;
  • Une modification de la fréquence des selles ; 
  • Une modification de la consistance des selles appréciées par l’échelle de Bristol. 
Schéma aspect des selles

Source 

Le syndrome de l’intestin irritable peut-être de type D (diarrhée), C (constipation) ou un mix des deux avec une alternance entre de la diarrhée et de la constipation.

Mais quelles sont les causes de ce syndrome ?

Les mécanismes du syndrome de l’intestin irritable sont malheureusement encore mal connus. Il touche plus fréquemment les femmes, donc la piste d’un lien avec les hormones féminines est possible. On a pu quand même observer quelques mécanismes.

Des troubles de la motricité de l’intestin grêle et du côlon

Les contractions de l’intestin grêle ou du côlon sont soit trop fortes, les aliments se déplacent alors trop vite = diarrhée ; soit trop faibles, les aliments se déplacent trop lentement = constipation.

Une hypersensibilité digestive

Les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable ont une sensibilité accrue au niveau digestif. Elles vont ressentir péniblement des phénomènes qui sont naturels et normalement sans douleur, comme des contractions intestinales, le passage de gaz ou encore des ballonnements.

Certaines molécules inflammatoires présentes dans le tube digestif pourraient pénétrer dans l’organisme en raison d'une importante perméabilité intestinale. Ces molécules seraient donc responsables d’une réaction inflammatoire, qui est elle-même à l’origine de l’hypersensibilité intestinale (bonjour le cercle vicieux). 

Une dysbiose : déséquilibre du microbiote intestinal

Le microbiote intestinal peut être déséquilibré à deux niveaux : 

  • Quantitatif : il pourrait y avoir trop de bactéries au niveau de l’intestin grêle. Le microbiote serait alors à l’origine d’une fermentation des résidus alimentaires qui peut entraîner une production accrue de gaz, une inflammation de l’intestin grêle et des troubles de la motricité. 
  • Qualitatif : certaines espèces seraient en excès, d’autres en carences. Un déséquilibre du microbiote intestinal va majorer la production de gaz digestifs, perturber la digestion et augmenter la perméabilité de la paroi intestinale, ce qui favorise alors les réactions inflammatoires.

On comprend donc ici que tous les phénomènes cités précédemment sont liés et qu’il faut donc agir à plusieurs niveaux pour espérer une amélioration des douleurs.

Les troubles du comportements alimentaires

Les troubles des conduites alimentaires (TCA) peuvent être définis comme une perturbation de la relation à l'alimentation. Parmi ces troubles, on retrouve notamment l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie. Ces troubles ont de nombreuses conséquences, à la fois psychologiques et physiques, telles qu’une perte ou une prise de poids, des carences ou encore des troubles digestifs.

Malheureusement, l’anxiété présente lors de ces troubles, la sous-alimentation et/ou la suralimentation sont des facteurs qui favorisent les troubles du transit, les ballonnements, les gaz et les douleurs abdominales. En plus, le mécanisme du vomissement peut irriter les parois des organes, et donc provoquer également des douleurs. 

C’est pourquoi, si tu as, ou si tu as eu des TCA, tu peux avoir des troubles digestifs. Dans ce cas, n’hésite pas à te faire accompagner par un/une professionnel/professionnelle  spécialisé (diététicien et/ou naturopathe par exemple) mais aussi par un/une psychologue pour travailler sur la cause de tes troubles alimentaires.

Prombème digestif et sopk

 

Mais est-ce qu’il y a un lien entre le SOPK et le SII ?

Il est difficile de répondre vraiment à cette question puisqu’on manque, malheureusement d’études scientifiques à ce sujet. Cependant, on remarque certains liens :

Les hormones

Une étude scientifique  a mis en évidence le rôle de la LH (hormone lutéinisante) et de la FSH (hormone de stimulation folliculaire). (9) Ces hormones peuvent être en excès si tu as un SOPK, et cet excès pourrait engendrer un ralentissement du passage des aliments dans le système digestif et donc favoriser une constipation.

Il faut également savoir que les hormones sexuelles féminines, dont notamment les œstrogènes et la progestérone, peuvent également inhiber les contractions des muscles intestinaux et favoriser une constipation. Au cours du cycle menstruel, les taux de ces hormones varient, ce qui peut entraîner des diarrhées.

L’inflammation

Comme abordé précédemment, l’inflammation chronique est un mécanisme qu’on retrouve dans le SOPK. Et cette inflammation peut favoriser les différents mécanismes du SII et donc son apparition.

La perméabilité intestinale

L’inflammation de bas grade présente dans le SOPK, ainsi qu’un microbiote moins diversifié est responsable d’une perméabilité intestinale. L’augmentation de cette perméabilité intestinale est un mécanisme qu’on retrouve dans le SII. Pour rappel, cela signifie que la barrière intestinale commence à se dégrader et provoque la formation de « trous ». Lorsque ces trous commencent à se former, des toxines et des molécules inflammatoires vont s’infiltrer dans le sang et cela a des conséquences néfastes, et c’est à ce moment-là que les symptômes commencent réellement à apparaître. (10)

Que faire pour réduire mes troubles digestifs ?

Adopter une alimentation anti-inflammatoire

Tu as dû comprendre que la réduction de l’inflammation est un levier très important dans la prise en charge de ton SOPK, mais aussi de tes troubles digestifs.

Tu trouveras ci-dessous quelques conseils pour limiter l’inflammation.

Mise sur les oméga 3 (de véritables pompiers !) 

  • Privilégie les huiles riches en oméga 3 comme l’huile de noix, l’huile de colza, l’huile de lin, l’huile de chanvre ou encore l’huile de caméline.
  • Intègre des petits poissons gras comme les maquereaux, les sardines, les harengs ou les anchois.
  • Mise sur les oléagineux riches en oméga 3 comme la noix, la noisette, l’amande ou la pistache.
  • Choisis des œufs de la filière Bleu-Blanc-Cœur.
  • Utilise des graines de lin moulues dans tes plats.
  • Une supplémentation en oméga 3 est un très bon allié !

Fais le plein d’antioxydants 

  • Ajoute du curcuma, de la cannelle ou encore du gingembre dans tes plats, tes smoothies, tes yaourts, tes eaux aromatisées, etc. 
  • Bois du thé vert mais attention, il faut toujours le prendre à distance des repas et surtout il faut éviter le thé si tu as tendance à être anémiée.
  • Fais des assiettes colorées avec plein d’épices et d’aromates !
  • Une supplémentation en curcumine (sans poivre) peut t’aider.
  • Une supplémentation en vitamine D (antioxydante et anti-inflammatoire) est hyper intéressante notamment en automne/hiver. 

    Équilibre tes assiettes 

    • Une source de féculents : c’est le carburant de l’organisme. Ce sont les pâtes, le riz, le pain, les pommes de terre, les lentilles, le quinoa, les pois chiches, etc. 
    • Une source de protéines : elles sont primordiales pour la gestion de ton SOPK ! Elles ont un rôle important dans la sécrétion des hormones et un rôle satiétogène qui peut t’aider à diminuer les fringales.
    • Une source de légumes : les légumes sont riches en fibres qui permettent de réguler ton transit et ta glycémie.
    • Une source de matière grasse : l’huile d’olive pour la cuisson par exemple et une huile riche en omégas 3 pour l’assaisonnement.

    Favorise les féculents riches en fibres 

    • Privilégie les céréales complètes : pâtes complètes, riz complet (ou semi complet si tu n’aimes pas trop le goût du complet), ainsi que le pain complet ou le pain intégral par exemple.
    • Consomme régulièrement des légumineuses comme les lentilles, les pois chiches, les haricots rouges, les pois cassés, etc.

    Limite certains aliments qui sont plutôt pro-inflammatoires 

    • Les produits sucrés : biscuits, bonbons, gâteaux, etc. 
    • Les produits laitiers d’origine animale : fromage, lait, yaourt, etc.
    • La viande rouge et les viandes grasses.
    • Les boissons sucrées : jus de fruits, soda, etc.
    • Les produits riches en gluten : pâtes, blé, boulgour, pain, etc.
    • L’alcool : bière, cocktail, vin, etc.

    Prendre soin de son microbiote intestinal

    Pour éviter une dysbiose (un déséquilibre de ton microbiote), il est important d’en prendre soin. (11)

    Voici quelques conseils : 

    • Équilibre et varie au maximum ton alimentation, notamment les fruits et les légumes. Les micro-organismes de ton microbiote ne se nourrissent pas tous de la même chose.
    • Limite au maximum l’inflammation. L’inflammation peut abîmer ta barrière intestinale et donc entraîner une dysbiose.
    • Consomme des probiotiques, soit grâce aux aliments fermentés (kombucha, kéfir, kimchi, yaourt, choucroute, etc.), soit sous forme de gélules. Les études montrent que les probiotiques, selon la souche de bactérie utilisée, peuvent aider à la digestion du lactose, améliorer ton transit et renforcer la barrière intestinale. Pour le choix des probiotiques, pense à te faire accompagner par un ou une professionnel/professionnelle de santé.
    • Faire une cure de glutamine est également très intéressant, cet acide aminé permet notamment de restaurer ta barrière intestinale.

    Favoriser le confort digestif

    Certains aliments sont plus difficiles à digérer que d’autres. C’est le cas notamment des crudités (fruits et légumes crus), des féculents complets (pâtes complètes, riz complet, etc.), des légumineuses (lentilles, haricots rouges, etc.) ou encore de certains légumes comme le brocoli, l’oignon, le poireau ou encore l’ail.

    Si tu as des troubles digestifs quotidiens, il est important, dans un premier temps, de bien observer tes propres tolérances à ces aliments, et au besoin, de les limiter (et ne surtout pas les supprimer). N’hésite pas à te faire accompagner par un professionnel spécialisé dans les troubles digestifs (diététicienne ou naturopathe, par exemple).

    Fais également attention à certaines associations. Par exemple, si tu consommes du riz complet avec des lentilles et des brocolis, cela fait beaucoup de fibres et cette association peut donc favoriser des ballonnements ou un ventre gonflé. Mais encore une fois, cela dépend de ta propre tolérance.

    Au niveau des boissons, le café, l’alcool, les boissons glacées ou encore les jus peuvent être irritants pour ton système digestif. Privilégie plutôt l’eau, les infusions ou le kombucha.

    Connaître ses tolérances grâce au protocole low FODMAPS

    FODMAPS est un acronyme anglais, cela signifie : Fermentable Oligo, -Di, Monosaccharides And PolyolS. Ce sont des sucres qui fermentent dans l’intestin.

    Les FODMAPS sont sources d’intolérance chez tout le monde. Mais, une personne qui n’a pas de SII peut tolérer une plus grande quantité et ne s’en rendra donc pas forcément compte.

    Le protocole low FODMAPS est un protocole très précis qui permet de connaitre tes propres tolérances à chaque famille de FODMAPS. Il est bénéfique chez environ 75% des patients atteints de SII.

    Il est découpé en 3 grandes étapes : 

    • Première étape : on limite au maximum les sources de FODMAPS dans l’alimentation.
    • Deuxième étape : on réintroduit chaque famille de FODMAPS petit à petit pour observer ses tolérances.
    • Troisième étape : on reprend une alimentation équilibrée adaptée à nos besoins tout en l’adaptant à ses propres tolérances.

    Ce n’est pas un protocole à tester seul. Il faut se faire accompagner par un professionnel de santé formé au protocole. C’est le cas notamment de certaines diététiciennes, qui ont suivi une formation spécifique au protocole low FODMAPS. Vous pouvez les retrouver sur ce site : Madietenligne, par exemple.

    Travailler sur la gestion du stress

    Lorsqu’on est stressé, on sécrète une hormone qui est le cortisol. Cette hormone favorise, entre autres, l’inflammation dans ton organisme et peut majorer tes troubles digestifs, notamment en accélérant ton transit. (12)

    Pour gérer ton stress, tu peux essayer la cohérence cardiaque, qui est une technique de respiration qui te permet d’harmoniser les battements du cœur et de limiter la sécrétion du cortisol. Tu peux essayer la sophrologie, la méditation, le yogaL’activité physique est également importante pour favoriser le bien-être. Le contact avec la nature peut également te faire du bien. Il faut que tu trouves ce qui te fait du bien à TOI.

    Au niveau de la micro-nutrition, le magnésium est important pour la gestion du stress.

    Chez SOVA, nous avons aussi lancé notre produit Booster de Sérénité, il contribue à apaiser les tensions mentales, il aide à maintenir un état de bien-être physique et mental et il favorise un sommeil paisible et réparateur. 

    Pratiquer une activité physique adaptée

    L’activité physique permet de sécréter les hormones “du bonheur” : les endorphines, la dopamine ainsi que la sérotonine. Ces hormones sont très importantes pour la gestion de ton stress.

    En plus, être active va stimuler ta digestion en augmentant le flux sanguin vers tous tes muscles. Cela va permettre aux muscles de ton système digestif de rester en mouvement et de mieux ingérer les aliments.

    Un sport d’intensité modérée va également avoir un rôle anti-inflammatoire.

    Autres conseils 

    Une bonne hygiène de vie globale est importante pour favoriser une bonne digestion. 

    Pense aussi à l’hydratation (entre 1,5 et 2L par jour), fais attention à ton sommeil : un bon sommeil est important sur de nombreux points (hormonal, stress, inflammation, etc.). 

    Pense également à bien écouter tes sensations alimentaires : ton corps sait exactement de quoi il a besoin, écoute-le ! 😉

    Et pour finir, n’hésite pas à te faire accompagner par un professionnel de santé spécialisé en troubles digestifs et à consulter un gastro-entérologue.

    Vivre avec des troubles digestifs au quotidien peut être très difficile et à terme, tu risques d’appréhender chaque repas, chaque sortie, et tu peux même développer des troubles du comportement alimentaire par peur d’être malade. Ne reste pas seule si tu es dans cette situation, il y a des solutions !

      Références scientifiques

      (1) Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) · Inserm, La science pour la santé. (s. d.-b). Inserm. https://www.inserm.fr/dossier/syndrome-ovaires-polykystiques-sopk/

      (2) Dabravolski, S. A., Nikiforov, N. G., Eid, A. H., Nedosugova, L. V., Starodubova, A. V., Popkova, T. V., Bezsonov, E. E., & Orekhov, A. N. (2021). Mitochondrial Dysfunction and Chronic Inflammation in Polycystic Ovary Syndrome. International journal of molecular sciences22(8), 3923. https://doi.org/10.3390/ijms22083923

      (3) Amalia Lemarchand. Inflammation de bas grade : impact dans les maladies cardiovasculaires et prévention micronutritionnelle. Sciences pharmaceutiques. 2020. ffdumas-03432647 : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03432647v1/document

      (4) Microbiote intestinal (flore intestinale) · Inserm, La science pour la santé. (s. d.). Inserm. https://www.inserm.fr/dossier/microbiote-intestinal-flore-intestinale/

      (5) Santé mentale : le nerf vague lie microbiote et dépression · Inserm, La science pour la santé. (s. d.). Inserm. https://www.inserm.fr/actualite/sante-mentale-le-nerf-vague-lie-microbiote-et-depression/

      (6) Admin. (2024, 27 janvier). Le microbiote et le SOPK -. https://www.asso-sopk.com/post/le-microbiote-et-le-sopk

      (7) He, F., & Li, Y. (2020). Role of gut microbiota in the development of insulin resistance and the mechanism underlying polycystic ovary syndrome : a review. Journal Of Ovarian Research, 13(1). https://doi.org/10.1186/s13048-020-00670-3

      (8) Reconnaître le syndrome de l’intestin irritable (ou colopathie fonctionnelle). (s. d.). ameli.fr | Assuré. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/syndrome-intestin-irritable/reconnaitre-syndrome-intestin-irritable

      (9) Bazarganipour, F., Taghavi, S., Asemi, Z., Allan, H., Khashavi, Z., Safarzadeh, T., Pourchangiz, S., Zare, F., Ghasemi, S., Karimi, Z., & Kutenaee, M. A. (2020). The impact of irritable bowel syndrome on health-related quality of life in women with polycystic ovary syndrome. Health And Quality Of Life Outcomes, 18(1). https://doi.org/10.1186/s12955-020-01428-7

      (10) Exploring the Relationship Between PCOS and IBS. (s. d.). Foodguides. https://foodguides.com/blogs/from-the-experts/exploring-the-relationship-between-pcos-and-ibs#a79

      (11) Comment prendre soin de sa symbiose ? | INRAE. (s. d.). https://www.inrae.fr/dossiers/microbiote-intestinal-notre-nouvel-allie-sante/comment-prendre-soin-sa-symbiose

      (12) Comment le stress psychologique provoque-t-il des troubles digestifs ? · Inserm, La science pour la santé. (s. d.). Inserm. https://www.inserm.fr/actualite/comment-le-stress-psychologique-provoque-t-il-des-troubles-digestifs/

      Jade Dulieu
      Diététicienne / nutritionniste

      Jade est diététicienne nutritionniste diplômée, mais également endogirl engagée. Elle est spécialisée dans la prise en charge nutritionnelle et micronutritionnelle de l'endométriose, du SOPK, et l'infertilité ainsi que du syndrome de l'intestin irritable.

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