Inositol et SOPK : Bienfaits et usages

Si comme moi, tu es atteinte du SOPK, tu as sûrement dû essayer des compléments alimentaires afin de soulager tes symptômes. C’est la nouvelle star des réseaux sociaux, certains médecins le conseillent à leurs patientes : les compléments à base d’inositol fleurissent sur le marché ! 

Afin de savoir s’il s’agit d’une molécule qui pourrait te convenir, partons à la découverte de cette ancienne vitamine.

L’inositol c’est quoi ?

L’inositol était auparavant classé parmi les vitamines sous l’appellation vitamine B7. Il est partiellement synthétisé par le corps humain à partir de glucose (sucre simple).

Cette molécule possède 9 structures possibles, dont le myo-inositol et le D-chiro-inositol, que l’on retrouve dans les compléments alimentaires sur le marché. Ces deux constituants sont présents au niveau des membranes de nos cellules et sont donc essentiels à notre santé.

Rôle de l’inositol dans notre organisme

L’inositol est également présent dans tous nos tissus et particulièrement dans ceux de notre tissu nerveux (dans le cerveau), dans le cœur et dans le foie.

La molécule intervient aussi dans le contrôle de la croissance des cellules. L’inositol agit au niveau des neurotransmetteurs (médiateurs chimiques qui transitent par nos nerfs) tels que la sérotonine, la dopamine et la glutamine. Il participe donc à la régulation de notre humeur et de nos états d'âme (moral, énergie). 

Enfin, il joue un rôle dans le métabolisme des glucides et des lipides (leur transformation et élimination par l’organisme). Ce qui a pour conséquence d’agir au niveau du cholestérol, de la glycémie et de la pression artérielle.

Partiellement présent dans les aliments, tu les retrouveras dans :

  • Le cœur de bœuf ;
  • Le foie ;
  • Les légumineuses (lentilles, haricots blancs/rouges, flageolets, pois chiches, pois cassés, soja …) ;
  • Les céréales complètes ;
  • Les noix ;
  • Les melons ;
  • Les agrumes (citrons, oranges, mandarines, clémentines, pamplemousses) ;
  • Les haricots ;
  • Les raisins secs ;
  • Les choux.

Une attention particulière doit être portée sur le lait maternel qui est la source majeure de d’inositol pour les nouveau-nés.

L’inositol, quels bienfaits ?

Comme vu plus haut, l’inositol participe à la synthèse de nos neurotransmetteurs responsables de notre humeur et de notre niveau d’énergie dans la journée. Il contribue donc à l’équilibre de notre mental et permettrait de lutter contre l’anxiété, la dépression, le syndrome prémenstruel ou encore certains troubles du comportement alimentaire.

Il favoriserait une meilleure régulation du cholestérol, et en particulier permet de mieux éliminer les plaques d’athéromes dans les artères, responsables de la plupart des accidents cardio-vasculaires. 

Il permettrait également d’agir sur la résistance à l’insuline et donc le diabète en améliorant la sensibilité des cellules à l’insuline. En agissant ainsi, il favoriserait la perte de poids pour les personnes en surpoids (1)

En combinaison avec l’iode, l’inositol participerait à un bon fonctionnement de la thyroïde mais aussi de l’hypophyse et du pancréas, permettant ainsi une régulation hormonale assez complète.

Enfin la prise d’inositol et de ses cofacteurs agirait sur la fertilité : il est indispensable à la maturation des ovocytes (futurs ovules). Le myo-inositol contribue à la production d’une hormone essentielle à la maturation des ovocytes : la FSH. Le D-chiro-inositol favorise, lui, la synthèse d’androgènes en lien avec l’insuline, qui seront transformés en œstrogènes (2).

Inositol et SOPK, quels intérêts ?

La balance entre la synthèse de D-chiro-inositol (DCI) et de myo-inositol (MI) est en lien direct avec la gestion de la glycémie grâce aux hormones produites par le pancréas (insuline qui fait baisser le taux de glucose sanguin et glucagon qui a l’effet inverse).

L’insuline a pour cible les organes et tissus suivants : le foie, les tissus adipeux (stockage des graisses) et les muscles. Chacune de ces cibles nécessite un ratio en inositol bien spécifique qui soutient un fonctionnement sain. Lorsqu’un déséquilibre dans la balance entre DCI et MI a lieu, un état de résistance à l’insuline est facilité avec pour conséquences les troubles métaboliques associés à l’hyperproduction de l’insuline.

On observe chez les personnes en surpoids et les personnes souffrant de diabète de type 2 une augmentation de l’élimination des inositols par voie urinaire. Ce phénomène a été également observé chez des patientes atteintes du SOPK entraînant une carence qui impacte les mécanismes fertiles ovariens (3).

Afin de mieux comprendre comment la prise d’inositol peut améliorer les symptômes en lien avec le SOPK, revenons au fonctionnement « normal » du cycle menstruel et surtout de l’ovulation.

Cycle ovulatoire et inositol

Le cycle commence avec les premiers saignements des règles. À l’arrêt des saignements, les follicules, petites poches contenant les futurs ovules, grandissent sous l’influence des œstrogènes et d’une hormone nommée FSH. Au moment de l’ovulation, une de ses poches devient dominante sous l’impulsion d’un pic de l’hormone LH, et elle se rompt pour libérer l’ovule qui se dirige vers l’utérus dans l’attente d’une éventuelle fécondation.

Ça, c’est dans un scénario idéal de déroulement du cycle menstruel. Dans le cas du SOPK, bien souvent le taux de FSH est insuffisant et celui de la LH trop important ce qui cause un emballement de la croissance des follicules et un arrêt de celle-ci avant d’arriver à maturité. Ce qui fait qu’on se retrouve avec tous ces petits follicules immatures à la surface des ovaires donnant ainsi l’apparence polykystiques détectée à l’échographie pelvienne des patientes touchées par le SOPK.

Concrètement comment l’inositol agit au niveau des ovaires ? L'inositol sert de messager à l’insuline pour les cellules de nos ovaires. Deux formes (composition chimique) d’inositol sont concernées particulièrement : le myo-inositol et le D-chiro-inositol. Dans le SOPK, il existe une augmentation dans les follicules du D-chiro-inositol aux dépens du myo-inositol. Cette augmentation du D-chiro-inositol au niveau des follicules entraînerait une augmentation de la production des hormones masculines cause de l’anomalie de l’ovulation (4).

Selon certaines études, un bon dosage en DCI permettrait d’améliorer le taux d’insuline et les niveaux d’androgènes des femmes SOPK même chez celles qui ne sont pas en surpoids (5).

Il contribuerait également à optimiser les indicateurs métaboliques dont les marqueurs lipidiques (cholestérol, triglycérides) et cardiovasculaires d’un échantillon plus large de femmes atteintes du SOPK (6).

Néanmoins, la prise excessive de D-chiro-inositol pourrait entraîner un déséquilibre de la production de myo-inositol qui est lui-même un des messagers de la FSH, nécessaire donc à une ovulation saine. 

Compte-tenu des bienfaits physiologiques de ces deux formes d’inositol, il faudra alors privilégier des compléments avec un ratio myo/d-chiro-inositol de 40 pour 1 afin d’obtenir les bénéfices des deux formes et améliorer les symptômes du SOPK (7). C’est le cas par exemple du complément OVASTART de chez SOVA.

Chez les patientes atteintes du SOPK, environ 70 % souffrent d’un dérèglement du métabolisme (ce qui nous permet d’éliminer et transformer nos aliments en énergie) avec pour cause une résistance à l’insuline. En parallèle de mesure d’hygiène diététique (alimentation à indice glycémique bas), la prise de myo-inositol améliorerait la sensibilité à l’insuline des cellules, ce qui favoriserait une meilleure gestion de la glycémie (8). Or, si l’on diminue l’insuline, l’on diminue aussi l’excès des hormones masculines produit par les ovaires ce qui améliore les chances de rééquilibrer le cycle menstruel de manière globale.

Selon une étude de 2015, 88 % des patientes souffrant du SOPK et traitées avec une supplémentation à base d’inositol, retrouvent des cycles menstruels réguliers au bout de 3 mois minimum de cure. Chez ces mêmes patientes testées, 70 % ont retrouvé un cycle normal et sont tombées enceintes de manière spontanée grâce à cette molécule notamment (9).

Inositol et parcours PMA

Bien souvent, le SOPK est un facteur d’infertilité chez les patientes qui en sont atteintes. Il arrive que le désir de grossesse ne soit pas exaucé par la prise de médicaments (Les antidiabétiques notamment) et que le couple soit orienté vers un parcours en Procréation Médicalement Assistée (PMA) avec ou sans fécondation in vitro (FIV).

Le processus de PMA se déroule en plusieurs étapes dont la première consiste à la stimulation ovarienne c’est-à-dire qu’on vient injecter à haute dose des hormones “gonadotrophines” dont la FSH afin de stimuler la croissance d’un maximum de follicules contenant les ovocytes en espérant que plusieurs seront de suffisamment bonne qualité pour permettre une fécondation.

Des essais cliniques ont démontré que la supplémentation en Inositol dans les 3 mois précédant la stimulation ovarienne résultait dans une amélioration significative de la réponse hormonal, réduisant ainsi la dose de FSH nécessaire pour le développement optimal des follicules et le taux d’oestrogènes le jour du déclenchement de l’ovulation. Cette meilleure réponse hormonale réduisait les risques d’hyperstimulation ovarienne et diminuait le nombre de cycles annulés (10).

La prise d’inositol a également été associée à une augmentation du nombre d’ovocytes récoltés et à une amélioration importante de la qualité de ceux-ci favorisant les chances de conception. Dans le cadre du SOPK, les études ont pareillement montré dans le cadre d’une FIV une meilleure qualité des ovocytes récoltés, des embryons mieux développés et donc plus de succès d’implantation (11).

Inositol et acné

Si tu souffres d’acné hormonale en lien avec ton SOPK, c’est probablement parce que ton organisme produit trop d’hormones masculines (dont la testostérone) qui ont pour effet d’épaissir la peau et d’encourager la production de sébum (qui vient ensuite boucher les pores) et qui augmente les phénomènes inflammatoires en lien avec la résistance à l’insuline (12). Ce joyeux cocktail crée nos pires ennemis : les BOUTONS.

Quid de l’effet de l’inositol sur l’acné hormonale ? À l’heure actuelle, une seule étude a porté sur les effets de l'inositol en cas d’acné (Zacchè et al., 2009, 19551544). Au cours de celle-ci, la moitié des femmes atteintes du SOPK qui avaient participé à l’étude, avaient vu leur acné (qui était modérée à grave) disparaître au bout de six mois.

Comme vu précédemment, la prise combinée des inositols (MI et DCI) favorise une meilleure régulation des hormones masculines et diminue les phénomènes de résistance à l’insuline ce qui impacte positivement sur l’inflammation chronique. Ces 3 facteurs étant à l’origine de l’acné, il serait naturel de supposer que la prise d’inositol peut améliorer l’état de ta peau !

Inositol et hirsutisme

De manière similaire à l’acné, l’hirsutisme dans le cadre du SOPK est causé par un taux trop élevé d’hormones masculines produites par les ovaires mais aussi les surrénales.

L’hirsutisme se caractérise par la présence excessive de poils dans des zones habituellement non concernées chez la Femme : visage (joues, menton), poitrine, sous le nombril par exemple.

Dans le cadre de la prise d’inositol, des résultats mitigés sont ressortis des études : certaines femmes ont vu de l’amélioration en cas d’hirsutisme léger après 6 mois de supplémentation (13), d’autres atteintes de formes plus sévères n’ont vu aucune amélioration (14).

Néanmoins, l’inositol participant à l’amélioration des autres symptômes du SOPK peut avoir des conséquences positives sur ta pilosité en jouant sur la production des hormones masculines et la résistance à l’insuline.

Alors l’inositol est-il le remède miracle contre le SOPK ?

Oui et non. 

Je m’explique : à l’heure actuelle, aucune étude de grandeur suffisante ne permet de conclure définitivement sur les effets bénéfiques à long terme de la prise d'inositol pour le SOPK.

Par ailleurs, la seule prise de ce complément ne peut pas remplacer les résultats concrets qu’apportent des changements durables dans l’hygiène de vie des patientes : alimentation anti-inflammatoire et pauvre en sucres, sommeil de qualité, activité physique adaptée et soutien de l’équilibre psycho-émotionnel.

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un complément alimentaire, il vient en support d’une alimentation adaptée à toi et ton type de SOPK.

Si tu maintiens une alimentation riche en gras et en sucres après avoir pris ton Inositol, pas sûr que ce soit très efficace…

Néanmoins, il s’agit d’un des compléments les plus complets quant à ses effets globaux sur plusieurs des symptômes en lien avec le SOPK et surtout un des plus étudiés. Il serait dommage de passer à côté de cette molécule aux effets de génie !

En résumé, l’inositol :

  • Contribue à une meilleure gestion de la glycémie ;
  • De lutter contre le mauvais cholestérol ;
  • Améliore la qualité de l’ovulation ;
  • Participe à une meilleure régulation de nos humeurs ;
  • Permet de diminuer les hormones masculines produites en excès par les ovaires.

La cure OVASTART pour votre SOPK

OVASTART de SOVA est un complément alimentaire à base de Myo-Inositol, D-Chiro-inositol, Quatrefolic® (Vitamine B9), Vitamine B6 et Zinc soutient la santé hormonale et menstruelle en favorisant la régulation et l'équilibre des hormones.

Ce complément est fait pour toi si tu souffres de : règles irrégulières, SPM, acné hormonal, hirsutisme, fatigue chronique et peut tout à fait se prendre dans le cadre d’un parcours de PMA ou en supplément d’un traitement médical du SOPK. Pour en savoir plus, n’hésite pas à te rendre sur la fiche du produit !

Références scientifiques

(1) Tabrizi, R., Ostadmohammadi, V., Lankarani, K. B., Peymani, P., Akbari, M., Kolahdooz, F., & Asemi, Z. (2018). The effects of inositol supplementation on lipid profiles among patients with metabolic diseases: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Lipids in health and disease17(1), 123. https://doi.org/10.1186/s12944-018-0779-4 

(2) SOPK : mieux comprendre pour mieux traiter. (2024, 10 février). REVUE GENESIS. https://www.revuegenesis.fr/sopk-mieux-comprendre-pour-mieux-traiter/

(3) Kalra, B., Kalra, S., & Sharma, J. B. (2016). The inositols and polycystic ovary syndrome. Indian Journal Of Endocrinology And Metabolism, 20(5), 720. https://doi.org/10.4103/2230-8210.189231

(4) SOPK : mieux comprendre pour mieux traiter. (2024b, février 10). REVUE GENESIS. https://www.revuegenesis.fr/sopk-mieux-comprendre-pour-mieux-traiter/

(5) Iuorno, M. J., Jakubowicz, D. J., Baillargeon, J., Dillon, P., Gunn, R. D., Allan, G., & Nestler, J. E. (2002). Effects of D-Chiro-Inositol in Lean Women with the Polycystic Ovary Syndrome. Endocrine Practice, 8(6), 417‑423. https://doi.org/10.4158/ep.8.6.417

(6) Laganà, A. S., Garzon, S., Casarin, J., Franchi, M., & Ghezzi, F. (2018). Inositol in Polycystic Ovary Syndrome: Restoring Fertility through a Pathophysiology-Based Approach. Trends in endocrinology and metabolism: TEM29(11), 768–780. https://doi.org/10.1016/j.tem.2018.09.001

(7) Briden, L. (2022, 27 novembre). Inositol for Mood, Sleep, and PCOS (Polycystic Ovary Syndrome). Lara Briden - The Period Revolutionary. https://www.larabriden.com/inositol-for-mood-sleep-and-pcos-polycystic-ovary-syndrome/

(8) Croze, M. (2013, 27 novembre). Study of the insulin-sensitizing effect of myo-inositol in mouse : Evaluation of the nutritional interest of a myo-inositol supplementation. https://theses.hal.science/tel-01081062

(9) Rolland, A., & Dewailly, D. (2015). Intérêt du myo-inositol dans le syndrome des ovaires polykystiques. Médecine Thérapeutique / Médecine de la Reproduction, Gynécologie et Endocrinologie, 17(3), 186‑192. https://doi.org/10.1684/mte.2015.0560

(10) Simi, G., Genazzani, A. R., Obino, M. E. R., Papini, F., Pinelli, S., Cela, V., & Artini, P. G. (2017). Inositol and In Vitro Fertilization with Embryo Transfer. International Journal Of Endocrinology, 2017, 1‑5. https://doi.org/10.1155/2017/5469409

(11) Simi, G., Genazzani, A. R., Obino, M. E. R., Papini, F., Pinelli, S., Cela, V., & Artini, P. G. (2017b). Inositol and In Vitro Fertilization with Embryo Transfer. International Journal Of Endocrinology, 2017, 1‑5. https://doi.org/10.1155/2017/5469409

(12) Stephenson, C. (2021, 12 octobre). Acné et SOPK & # 8211 ; Ce que vous devez absolument savoir. Les Natives. https://www.lesnatives.fr/soigner-son-acne-naturellement-sans-medicaments/

(13) Minozzi, M., D'Andrea, G., & Unfer, V. (2008). Treatment of hirsutism with myo-inositol: a prospective clinical study. Reproductive biomedicine online17(4), 579–582. https://doi.org/10.1016/s1472-6483(10)60248-9

(14) Zacchè, M. M., Caputo, L., Filippis, S., Zacchè, G., Dindelli, M., & Ferrari, A. (2009). Efficacy of myo-inositol in the treatment of cutaneous disorders in young women with polycystic ovary syndrome. Gynecological endocrinology : the official journal of the International Society of Gynecological Endocrinology25(8), 508–513. https://doi.org/10.1080/09513590903015544


Amandine Quénel
Naturopathe

Je suis Amandine de MANDYNAT, naturopathe spécialisée dans l'accompagnement des troubles hormonaux féminins, en particulier du SOPK.

Je vous propose des accompagnements complets et personnalisés afin de retrouver un équilibre hormonal et émotionnel de manière naturelle et efficace. Retrouvons ensemble la nature de votre cycle.

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