Si toi aussi tu as lu notre article sur les différents types de SOPK, tu sais maintenant que le SOPK peut être regroupé en plusieurs types différents en fonction des symptômes que tu expérimentes. Si tu ne l’as pas fait, je t’invite à consulter notre article de suite pour mieux comprendre cette notion :)
Un de ces types de SOPK, nommé SOPK inflammatoire, nous intéresse particulièrement aujourd’hui. À l’origine des symptômes de ce type de SOPK, se trouve une réaction immunitaire naturelle : l’inflammation.
L’inflammation : une réaction immunitaire
L’action de notre système immunitaire, chargé de nous défendre contre les agressions extérieures (virus, bactéries, intempéries…) et intérieures (cellules en fin de vie, toxiques issus de notre consommation), est divisée en plusieurs lignes de défenses.
La première ligne de défense est constituée de notre peau qui sert de bouclier, de nos différents microbiomes (nos bactéries et champignons abrités dans notre organisme) et de l’ensemble de nos sécrétions qui agissent comme des barrières de protection.
La deuxième ligne de défense est constituée d’un ensemble de réactions biochimiques dont l’inflammation fait partie.
La réaction inflammatoire normale
L’inflammation fait donc partie de notre système immunitaire et elle est donc une réaction naturelle de notre organisme. Elle s’enclenche en réponse à une agression de l’organisme, qu’elle soit interne ou externe. Cette réaction va alors aider le corps à se débarrasser des éléments pathogènes, éléments pouvant causer des dysfonctionnements. Elle va aussi contribuer aux réparations éventuelles des tissus agressés (source).
L’inflammation se déroule en 3 grandes étapes (INSERM, Inflammation et maladies : clés de compréhension, 2012) :
- La détection : identification des intrus et des tissus endommagés (notamment à l’aide de substances générées par ceux-ci) ;
- L’élimination : les substances libérées par les tissus blessés entraînent une réaction physique qui provoque rougeur, douleur et chaleur. Cette étape met en jeu des cellules immunitaires, des enzymes, des cytokines, pour détruire les agresseurs. Il s’agit de l’inflammation !
- La réparation : une fois les intrus éliminés, d’autres réactions permettent de réparer les tissus abîmés.
La réaction inflammatoire de base se nomme inflammation aigüe, elle a vocation à disparaître une fois l’agent pathogène éliminé. Elle a lieu au niveau de la peau, des muscles ou encore des articulations provoquant des douleurs ou des irritations.
L’inflammation peut se manifester de manière tangible : douleur (souvent le cas), gonflements, rougeurs, mais aussi de manière invisible au niveau interne. En fonction de la localisation de l’inflammation, celle-ci change de nom : il est facile de les reconnaître grâce à leur suffixe en -ite : arthrite (articulations), tendinites, rhinopharyngite (nez), otite (oreille), etc.
Lorsque cette réaction persiste malgré la disparition de l’agresseur et qu’elle persiste dans le temps, c’est ce l’on appelle l’inflammation chronique.
L’inflammation chronique
L’inflammation chronique est une inflammation qui persiste dans le temps. Elle est le signe d’un système immunitaire en faiblesse, qui n’arrive plus à faire face aux agressions (soit dû à leur trop grand nombre, soit suite à l’épuisement de nos capacités d’adaptation) ou qui se retourne contre nous-même (maladies auto-immunes).
On le sait aujourd’hui, l’inflammation chronique est à l’origine de nombreuses maladies : maladies cardiovasculaires, diabètes, cancers, maladies rénales, maladies auto-immunes et dégénératives... (source)
Plusieurs causes possibles menant à l'inflammation chronique peuvent être énumérées :
- Les « agresseurs » ne disparaissent pas malgré l’efficacité de notre système de protection, exemple : longue exposition à des polluants, métaux lourds, substances toxiques ;
- Le système immunitaire est en faiblesse soit parce qu’il n’arrive plus à éliminer soit parce les cellules immunitaires elles-mêmes sont endommagées ;
- Le cas des maladies auto-immunes : le système immunitaire se met à attaquer des cellules saines de l’organisme et se retourne contre lui-même comme s’il était un agent à éliminer créant des inflammations chroniques ;
- Déséquilibres de notre microbiote intestinal (présence anormale de bactéries agressives) ;
- Le stress oxydatif (causé par la dégradation de nos cellules en molécules qui deviennent instables et que l’organisme peine à éliminer, ce qui crée de l’inflammation locale) aggravé par nos habitudes de vie : tabac, alcool, drogues, sédentarité, surpoids, stress chronique… (source)
L’inflammation chronique contrairement à une inflammation aigüe peut passer inaperçue même sur une prise de sang. Bien souvent, la personne expérimente des symptômes qu’elle ne met pas forcément en lien avec cette réaction immunitaire :
- douleurs chroniques : articulaires, musculaires, règles douloureuses, maux de tête…
- troubles digestifs divers : alternance de diarrhée/ constipation, selles collantes, douleurs abdominales, ballonnement, gaz etc.
- prise de poids tenace, ou au contraire perte de poids ;
- fatigue chronique ;
- infections virales à répétition (affections « hivernales » chroniques, mycoses ou infections urinaires chroniques etc.) ;
- maladie chronique quelle qu’elle soit ;
- troubles de l’humeur, dépression, anxiété (source).
Cette inflammation chronique peut avoir des conséquences négatives pour ta santé en général mais aussi sur le déroulement de ton cycle menstruel !
Lien entre inflammation et troubles du cycle menstruel
La réaction inflammatoire chronique peut avoir une incidence sur nos hormones féminines.
En effet, l’équilibre dans la production de nos hormones est fragile, il peut être facilement perturbé par nos conditions de vie (stress, alimentation, absence d’activité physique…), l’inflammation peut venir interrompre la communication entre nos glandes endocrines (organes produisant des hormones) en particulier le pancréas, les ovaires, les surrénales et la thyroïde.
Les œstrogènes, qui font partie de nos hormones sexuelles sécrétées en partie par les ovaires, ont un lien particulier avec l’inflammation chronique. Ces hormones sont d’une importance capitale pour le fonctionnement global de ton corps : elles participent à notre fonction reproductive mais sont aussi nécessaires au bon fonctionnement de nos systèmes cardiovasculaire, système osseux, de notre mémoire et de notre réponse immunitaire ! (source)
Le rôle des œstrogènes est bimodal : la carence comme l’excès des œstrogènes provoquent de l’inflammation (source). Il est donc vraiment important de trouver le juste milieu et d’équilibrer nos hormones pour pouvoir moduler l’inflammation.
Le fonctionnement des ovaires est particulièrement affecté par l’inflammation : les ovaires se mettent à produire en excès de la testostérone (hormone masculine), au détriment des œstrogènes ce qui a pour effet d’entraver le processus naturel de l’ovulation (source). C’est par exemple le cas dans le cadre du Syndrome des ovaires Polykystiques.
Les cycles menstruels sont alors perturbés : longueur, absence d’ovulation, douleurs ou flux plus importants etc.
L’insuline, ton hormone chargée de faire baisser le taux de sucre dans ton sang, est aussi impactée négativement par les phénomènes d’inflammation chronique. L’inflammation peut être à l’origine d’une résistance à l’insuline, qui rend les cellules de ton corps moins sensibles à l’insuline, ce qui entraîne une prise de poids incontrôlée. Le pancréas va être forcé à libérer plus d’insuline pour faire pénétrer le glucose dans les cellules. Mais il nous en faudra toujours plus puisque nos cellules seront devenues résistantes à l’insuline (source).
L’insuline participe également à la dégradation des graisses après une prise alimentaire. Lorsqu’elle est produite en excès, elle nous pousse donc à manger plus et nous fait prendre du poids (source). Le gras non éliminé est alors stocké dans cellules graisseuses (ventre, cuisses, fesses chez la femme) qui libèrent à leur tour des substances pro-inflammatoires : c’est le cercle vicieux !
Cette insuline en excès encourage elle aussi la surproduction des hormones masculines en cause dans le développement du SOPK. La cause devient la conséquence et vice-versa (source).
Liens entre le SOPK et l’inflammation
Les symptômes en lien avec le SOPK peuvent être divisés en quatre catégories différentes qui permettent de mieux agir sur les facteurs aggravants des symptômes expérimentés par la personne. Ces quatre types sont : le SOPK insulinorésistant, le SOPK surrénalien, le SOPK inflammatoire et le SOPK thyroïdien (je ne parle pas du SOPK post-pilule qui n’est pas un "vrai" SOPK mais le résultat de la prise d’hormones de synthèses sur de longues périodes ce qui entraîne une hyperandrogénie temporaire).
Aujourd'hui nous nous intéressons au SOPK inflammatoire qui comme son nom l’indique est principalement aggravé par le phénomène d'inflammation. On l’a vu ensemble précédemment, de nombreux mécanismes en lien avec le SOPK sont causés ou aggravés par la réponse inflammatoire : résistance à l’insuline, production excessive d’androgènes et prise de poids incontrôlée notamment.
Plusieurs études attestent de la présence en excès des marqueurs de l’inflammation chez les femmes atteintes du SOPK (source). L’influence particulière de nos habitudes de vie sur l’expression des gènes en lien avec le SOPK et de l’inflammation chronique a été démontrée par les scientifiques (source). Ce qui signifie que les symptômes du SOPK sont améliorés ou empirés par tes usages quotidiens, l’environnement dans lequel tu as grandi et même l’endroit où tu vis.
Le SOPK de type inflammatoire est également sensible à la présence de perturbateurs endocriniens dans l’environnement direct de la personne (alimentation, cosmétiques etc.). L’inflammation chronique vient en ce cas perturber nos capteurs hormonaux cellulaires interrompant ainsi l’ovulation. Elle cause de même une hausse des hormones du stress qui viennent augmenter la production des androgènes.
Ce type de SOPK comme le SOPK surrénalien est augmenté par le stress chronique (aussi bien physique que mental).
Les symptômes liés à cette inflammation chronique sont : maux de tête récurrents, douleurs digestives, douleurs articulaires, acné inflammatoire (rouge et douloureux) et fatigue qui perdure malgré le repos.
Impacts de l'inflammation chronique sur la fertilité
La fertilité chez la Femme est étroitement liée à son cycle ovulatoire et à sa capacité à produire une ovulation de qualité permettant une éventuelle fécondation. Divers aspects de la fonction ovarienne, y compris l'ovulation, peuvent être assimilés à un processus inflammatoire (source). C’est pourquoi le cycle ovulatoire est particulièrement sensible à l’inflammation chronique qui peut perturber le processus
Des études récentes ont permis de mieux comprendre la fonction ovarienne et ont fourni des données supplémentaires selon lesquelles divers processus qui se produisent dans l'ovaire rappellent des processus inflammatoires. Divers médiateurs de réactions inflammatoires aiguës semblent être des composants importants de l'ovulation, de la formation du corps jaune (le follicule ayant libéré l’ovule dominant se transforme en corps jaune qui produit ensuite la progestérone) et de la mort de ce corps jaune. Ce qui signifie que pour ovuler, il est nécessaire d’avoir une réaction inflammatoire contrôlée.
Une inflammation chronique aura donc des conséquences négatives sur la formation de l’ovule et sa libération par l’ovaire. Cette altération du processus ovulatoire peut mener à terme à une infertilité fonctionnelle.
Plusieurs liens ont été établis entre inflammation chronique et infertilité (source) :
- Le risque d'infertilité est plus élevé dans les conditions marquées par l'inflammation, y compris les infections chroniques, l'endométriose et le syndrome des ovaires polykystiques ;
- L'inflammation peut affecter l'utérus, le col de l'utérus et le placenta, altérant ainsi la fertilité ;
- Les femmes infertiles qui ont subi une FIV et suivi un régime anti-inflammatoire avaient tendance à avoir des taux de grossesse réussis plus élevés que les femmes qui n'ont pas suivi le régime.
Comment diminuer l’inflammation ?
Afin d’apaiser les symptômes en lien avec ton SOPK de type plutôt inflammatoire, plusieurs pistes de changements à mettre en place sont possibles : adopter une alimentation anti-inflammatoire, apprendre à gérer ton stress et te remettre en mouvement en pratiquant régulièrement une activité physique qui te plaît.
Le système digestif comme régulateur de l’inflammation
Les liens entre notre alimentation et l’inflammation chronique sont indéniables : les intestins sont le siège de notre système immunitaire et ils participent en première ligne à éliminer les intrus qui se cacheraient dans notre alimentation.
En effet, la muqueuse de notre intestin participe activement à la défense de notre organisme. Son rôle protecteur est multiple :
- la première source de protection consiste en la présence de cellules immunitaires spécifiques nommées les entérocytes dont le rôle est de contrôler la présence d’agents pathogènes potentiels dans les restes d’aliments digérés ;
- la seconde source de protection est représentée par les jonctions serrées qui forment une ceinture autour de chaque cellule et empêchant tout passage de molécules depuis notre système digestif vers notre circulation sanguine (source) ;
- la troisième protection réside en la production de mucus dont sont enduites les parois de l’intestin et qui évite tout contact direct avec les micro-organismes (virus, bactéries, champignons pathogènes) ;
- et enfin la dernière protection est représentée par notre flore intestinale : un ensemble de virus, bactéries et champignons avec lesquels nous cohabitons en échange de leur contribution au bon fonctionnement de notre organisme (ici, ils régulent la présence de germes pathogènes) (source).
Néanmoins, certains aliments dits pro-inflammatoires viennent fragiliser la muqueuse intestinale : c’est particulièrement le cas des céréales à gluten ou encore des produits laitiers qui contiennent des substances plus difficiles à éliminer lors de la digestion (prolamines pour le gluten, caséine et lactose pour le lait).
Chez certaines personnes, ces molécules sont encore plus difficiles à gérer soit parce que c’est leur génétique (ex : elles ne produisent pas assez d’enzymes digestives depuis leur naissance), soit parce qu’elles ont développé une sensibilité accrue avec le temps (affaiblissement du système digestif en lien avec une alimentation trop riche en sucres, gras et pauvre en bons nutriments).
Ces molécules se retrouvent au niveau des jonctions serrées créant une inflammation localisée pour les éliminer, laquelle inflammation peut détériorer la barrière intestinale, la rendant plus poreuse. Cette porosité entraîne un passage plus important d’agents pathogènes et molécules toxiques dans le sang, faisant aussi augmenter l’inflammation chronique.
Si tu as remarqué que tu souffrais de douleurs, ballonnements ou troubles du transit (diarrhée/ constipation) après avoir consommé certains aliments, tu souffres peut-être d’intolérance alimentaire (qui peut être dépistée par des examens médicaux) ou au moins d’une hypersensibilité alimentaire (non détectée à l’examen). En ce cas, essaie d’exclure les aliments en cause (céréales à gluten, produits laitiers) durant quelques semaines afin de voir s’il y a une amélioration des symptômes.
Par ailleurs, il est également possible que tu souffres d’une intolérance alimentaire au groupe d’aliments connus sous le nom de FODMAPS (oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles par la flore intestinale). Les FODMAPS sont des glucides (sucres simples) à chaîne courte qui sont présents dans de nombreux aliments courants et qui sont parfaitement sains. Chez certaines personnes, ces sucres sont difficilement absorbables par l’intestin grêle, ce qui peut causer une gêne voire des douleurs gastriques intenses après les repas. Cette intolérance aux FODMAPS est généralement synonyme d’une pathologie dénommée syndrome du côlon irritable (SCI).
Le fait d’exclure temporairement ces aliments, puis de les réintroduire d’une manière raisonnable, participera à faire diminuer ton inflammation chronique et tes potentiels symptômes digestifs.
Chouchouter son microbiote
Puisque notre flore intestinale (ou microbiote) participe à notre santé globale, il sera pertinent de la chouchouter en lui apportant tous les nutriments nécessaires à son équilibre et par conséquent à diminuer les phénomènes inflammatoires digestifs (source).
Malheureusement, les recherches ont démontré que les personnes atteintes de SOPK possédaient un microbiote moins diversifié, et potentiellement plus prompt aux déséquilibres (source).
Des études sur les rongeurs ont même suggéré que le déséquilibre du microbiote intestinal pourrait jouer un rôle causal dans le SOPK et que les améliorations du microbiote pourraient être une option de traitement potentielle. (source)
Les aliments à privilégier pour nourrir ton microbiote sont de deux types : les prébiotiques (qui vont venir nourrir notre flore) et les probiotiques (constitués de bonnes bactéries pour venir renouveler temporairement la flore).
La science a démontré qu’un régime pauvre en prébiotiques réduit l’abondance bactérienne de notre microbiote (source) intestinal tandis qu’un apport élevé améliorerait sa composition (source).
Mieux encore, une étude récente montre que les prébiotiques permettraient d’améliorer la qualité du sommeil après un événement stressant (source).
Les aliments riches en prébiotiques sont les légumes (de préférence frais et de saison), ex : poireau, l’asperge, les topinambours, l’artichaut, les salsifis, l’oignon et la betterave (cette liste n’étant pas exhaustive).
Les légumes riches en fibres (par exemple les épinards, les betteraves, les brocolis ou les choux de Bruxelles) contribuent à la santé du microbiote intestinal et régulent le transit. Les fibres participent au contrôle de notre glycémie. Enfin, elles nous permettent de nous sentir rassasiés et donc, de mieux contrôler notre appétit.
Les aliments riches en probiotiques contiennent donc de “bonnes bactéries” qui viennent équilibrer ton microbiote intestinal, tu peux consommer par exemple :
- du kéfir ou du kombucha (boissons pétillantes fermentées) ;
- des légumes lacto fermentés (en bocaux) ex : choucroute, kimchi, chou ;
- des yaourts à la noix de coco ;
- des cornichons ;
- ou encore du miso …
L’alimentation anti-inflammatoire
L’accompagnement alimentaire des symptômes du SOPK portera sur la gestion de l’inflammation chronique en deux temps : d’une part, tu pourras réduire les aliments pro-inflammatoires : les céréales et farines raffinées, les plats préparés, les gâteaux, viennoiseries, desserts, aliments de fast-food qui sont tous très riches en sucres et dont l’impact sur la glycémie et sur l’insulinémie est délétère ; peuvent s’ajouter à cette liste les huiles végétales ultra transformées (type Isio 4, huile de tournesol disponibles en supermarché), les excitants (café, thé, chocolat, alcool), la viande rouge et les charcuteries.
D’autre part, tu pourras consommer davantage d’aliments riches en oméga 3, car ils participent à la lutte contre l’inflammation. Par exemple : consommer au moins 2 fois par semaine des petits poissons gras (maquereaux, sardines, anchois, morue) riches en oméga 3. Tu pourras également assaisonner les crudités et plats chauds de 2 cuillères à soupe par jour d’une huile végétale bio de première pression à froid riche en oméga 3 parmi au choix : lin, chanvre, cameline, noix ou colza.
Les effets positifs d’un apport régulier en oméga 3 chez les personnes souffrant du SOPK sont les suivants : amélioration de la régulation de la glycémie, réduction des marqueurs de l’inflammation et diminution de la production de la testostérone notamment (source). Je t'invite à lire cet article pour comprendre comment adapter ton alimentation à ton SOPK !
Un apport suffisant d’une eau de qualité pourra également être recommandé afin de favoriser les éliminations et de tempérer la réponse inflammatoire : pour permettre une meilleure élimination, limiter les inflammations qui causent les douleurs chroniques et faciliter la perte de poids, il sera conseillé de consommer 1,5 à 2 L d’eau en moyenne par jour en privilégiant une eau faiblement minéralisée (avec un résidu à sec inférieur à 120 mg/l) (source).
La gestion du stress et des émotions
Comme vu précédemment, l’inflammation fait partie des phénomènes de défenses naturels. Lorsque tu es soumise à un stress prolongé, celui-ci cause une surproduction des hormones du stress, en particulier du cortisol qui provoque un emballement immunitaire.
Des études ont mis en lien le stress et les processus inflammatoire au niveau du système nerveux central et périphérique (source). Il est donc important d’apprendre à mieux gérer ton stress et tes émotions si tu veux atténuer les symptômes liés à l’inflammation chronique.
Une des techniques les plus utilisées pour la gestion du stress est la respiration. La respiration est une activité physiologique qui dépend de notre système nerveux autonome : c’est-à-dire qu’elle ne nécessite en principe aucune action volontaire de notre part, la respiration doit s’adapter à tout moment, suivant les besoins en oxygène de l’organisme. Cette adaptation se traduit par une modification du rythme et de la fréquence respiratoire en fonction de notre activité.
Néanmoins, elle peut être contrôlée aussi par le système nerveux volontaire sous la commande du système nerveux central : nous pouvons moduler notre respiration selon notre volonté en cas de besoin. Ce lien entre respiration et système nerveux explique l’importance des outils de régulation de la réponse au stress se basant sur une modulation de notre respiration.
Plusieurs techniques pour apprendre à moduler sa respiration et donc influer sur ton niveau de stress existent, pour n’en citer que quelques-unes : la cohérence cardiaque, la méditation en pleine conscience, ou encore la relaxation.
Les différentes relaxations dynamiques ont pour avantage de se focaliser sur les sensations positives dans notre corps. Quant aux visualisations créatrices (imaginer des situations, paysages), elles offrent la possibilité de déjouer les mécanismes mentaux qui perpétuent le stress.
Pour en savoir plus sur la gestion du stress, n'hésite pas à écouter l’épisode de notre podcast SOPK'OI sur le sujet !
Le sport et l’inflammation
L’activité physique est un déterminant majeur de l’état de santé, de la condition physique, du maintien de l’autonomie avec l’avancée en âge et de la qualité de vie des populations à tous les âges de la vie. Elle est considérée comme une thérapeutique non médicamenteuse à part entière dans de nombreuses maladies chroniques et états de santé (source).
Des études ont d’ailleurs prouvé qu’en augmentant la fréquence des activités physiques, dont notamment les exercices de cardio, on faisait diminuer les marqueurs de l’inflammation chronique (source).
La pratique d’une activité physique modérée contribuerait à lutter contre l’inflammation et ce dès 20 minutes d’exercice (source). Nul besoin de séances intenses de HIIT de plusieurs heures pour apprécier les effets de ta pratique sportive !
Une autre recherche a également prouvé que la pratique sportive pouvait contribuer à réguler l’inflammation chronique chez des adolescents obèses tout en facilitant la perte de poids (source), ce qui est particulièrement intéressant pour les femmes atteintes de SOPK et qui seraient en surpoids.
Néanmoins, la pratique sportive intensive (entraînements pour des compétitions, sportifs professionnels) peut avoir des effets délétères sur notre système immunitaire et serait en lien avec une inflammation plus importante (source). Le stress causé par les exercices à haute intensité fragilise le corps qui à terme peut exprimer des difficultés à se défendre et entraîner également des carences en micronutriments (vitamines, minéraux).
La régularité de la pratique vaut mieux qu’une pratique trop intense. Par ailleurs, dans le cadre d’un accompagnement naturopathique, il est recommandé le plus souvent de conseiller une pratique régulière, courte et surtout ludique. Les activités physiques que tu pratiqueras sont celles qui te procureront du plaisir, ce qui est la clé du maintien durable des conseils.
Les oméga 3 pour diminuer l’inflammation
Comme il a été vu précédemment, il est important de diminuer les phénomènes inflammatoires dans le cadre d’une prise en charge des symptômes du SOPK, en particulier si tu souffres d’un SOPK plutôt de type inflammatoire. L’alimentation a bien sûr un grand rôle à jouer.
Il peut néanmoins être pertinent d’associer aux apports alimentaires en oméga 3 (voir paragraphe sur l’inflammation), une complémentation en gélules d’oméga 3, en particulier en EPA DHA (source).
Les acides gras oméga 3 sont nécessaires au développement et au fonctionnement de la rétine, du cerveau et du système nerveux. Dans le domaine cardio-vasculaire, les données scientifiques montrent également que la consommation d'acides gras oméga 3 favorise :
- une diminution de la pression artérielle chez les personnes présentant une hypertension artérielle ;
- une diminution de la quantité de triglycérides dans le sang, un type de lipides qui, en cas d'excès, contribue au développement de maladies du cœur ;
- chez les personnes présentant au préalable des pathologies cardiovasculaires, une réduction de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaires (source).
Les EPA DHA, sont les formes utilisables d’oméga 3 que l’on trouve en priorité dans les petits poissons gras notamment (le corps n’a pas à les dégrader pour les exploiter). Malheureusement, la plupart du temps, les femmes atteintes du SOPK ont plus de difficultés à synthétiser ces oméga 3 depuis leur alimentation car elles sont sujettes entre autres à des carences en vitamines (du groupe B en particulier), minéraux, d’excès d’hormones masculines et de cortisol, de résistance à l’insuline qui inhibe la conversion des oméga 3 de leurs aliments en EPA et DHA.
La prise d’EPA et DHA en complémentation de mesure d’hygiène de vie a abouti selon plusieurs études à :
- une amélioration de la sensibilité à l’insuline ;
- un meilleur métabolisme des lipides avec une réduction des taux de cholestérol et donc une réduction du risque cardio-vasculaire (source);
- une réduction du taux de glucose sanguin ;
- et une amélioration du profil hormonal (cycles plus réguliers, qualité de l’ovulation) (source).
Une prise d’un complément alimentaire à base d’EPA et DHA apparaît alors tout à fait pertinente dans le cadre du suivi d’un SOPK.
Les recommandations officielles varient d’un à 4 grammes d’oméga 3 (combinaison d’EPA et DHA) par jour. Ils se prennent le plus souvent sous forme de gélules d’huile, ce qui représente en général trois gélules à prendre au cours du repas du soir pour une meilleure assimilation par le foie durant la nuit.
SOVA dispose de son propre complément à base d’oméga 3. SOVA a sélectionné des oméga 3 de haute qualité EPAX®, avec un indice ToTOX = 8.
Son complément OMEGA 3 contient une haute teneur en EPA (800 mg) et DHA (600 mg) en seulement 2 capsules !
En résumé, si tu souffres de SOPK inflammatoire, tu peux diminuer tes symptômes :
- en adoptant une alimentation anti-inflammatoire ;
- en améliorant ta gestion du stress et des émotions grâce à la respiration entre autre ;
- en pratiquant une activité physique régulière (à faible intensité) ;en te complémentant en oméga 3.
Si tu as besoin d’aide à déterminer ton type de SOPK et comment prendre en charge tes symptômes naturellement, n’hésite pas pas à te faire accompagner par un naturopathe, diététicien ou nutritionniste spécialisé !